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15/01/2014

Encore une enquête baclée...

discrimination, embauche, carrière, emploiLe célèbre Observatoire national des zones urbaines sensibles, un service du Ministère délégué à la Ville dont le titulaire est Monsieur François LAMY (un homme qui n'a jamais travaillé dans une entreprise, comme ses 38 collègues du gouvernement), vient de diffuser une "enquête" dont la valeur scientifique fait débat.

En effet, dans ses conclusions, cette enquête affirme que les CV parisiens ont plus de chance d'accéder à l'entretien que les CV de Seine-Saint-Denis. Et il a fallu des mois de travail d'un pack de fonctionnaires pour aboutir à cette évidence qui ne démontre en aucune manière qu'il y a eu discrimination infondée.

Pourquoi les CV parisiens ont-ils plus de chance d'aboutir à une entretien ?

Parce que les entreprises préfèrent les candidats dont le lieu de travail est mieux desservi ou est plus proche de leur siège. Et Paris, de ce point de vue, est préférable à un département périphérique. C'est du simple bon sens.

L'enquête avance un autre constat : le candidat a moins de chance s'il habite boulevard Barbès que s'il habite place du Tertre. Quelle est la valeur statistique de ce constat ? Peut-être tout simplement que le seul candidat de Montmartre a des compétences plus en phase avec le profil recherché que le seul candidat du boulevard Barbès... Le constat pourrait être probant s'il faisait état de dizaines de cas similaires. Or sont-ils si nombreux les candidats à habiter place du Tertre ?

De qui se moque-t-on?

Les entreprises ont autre chose à faire que trier des candidatures sur des bases aussi stupides. Mais cela a fait cogiter quelques fonctionnaires. Une source d'économie pour M. Hollande ?

 

 

27/12/2013

Pourquoi le traitement "social" du chômage accroît le chômage

Comme nous l'avions prévu, les chiffres publiés jeudi 26 décembre 2013 par l'INSEE vont confirmer que la courbe du chômage ne s'est pas inversée. Bien au contraire.

Pouvait-il en être autrement ?

- D'abord parce que le nombre des chômeurs à temps partiel (ceux qui ont travaillé une seule heure dans le mois de novembre) n'a jamais cessé d'augmenter. Il est regrettable que l'achiffrisme (le pendant de l'analphabétisme) bien connu des journalistes ne leur permette pas de relever cette incongruité : ce qui compte c'est la totalité des chômeurs, y compris ceux qui ont travaillé quelques heures dans le mois.

- Ensuite parce que les radiations continuent à un rythme soutenu "pour un oui, pour un non", comme l'indique Alain MARCU, le porte parole d'AGIR ENSEMBLE CONTRE LE CHÔMAGE.

- Enfin et surtout parce que la baisse en trompe-l'oeil du nombre de chômeurs de catégorie A du mois dernier était due essentiellement au traitement dit social du chômage, c'est-à-dire aux emplois aidés. Or il faut être conscient que les emplois aidés sont financés par les impôts, donc par les entreprises et les ménages qui pourront moins investir et moins consommer et que la conséquence de cela, ce sera moins de vrais emplois créés.

LE TRAITEMENT SOCIAL DU CHÔMAGE TEND A ACCROÎTRE LE CHÔMAGE en restreignant les ressources des acteurs économiques qui seuls créent des emplois !

29/11/2013

Les statistiques de l'emploi

Pour le ministre du travail (et pour la plupart des journalistes), l'inversion de la courbe du chômage est bien réelle en octobre 2013.

Grossière erreur.

Quels sont les vrais chiffres ?

Les chômeurs sans aucune activité (catégorie A) sont moins nombreux de 0,6 %(grâce essentiellement aux emplois aidés donc grâce au porte monnaie des citoyens)

Les chômeurs avec une activité réduite (catégories A, B et C) sont plus nombreux de 0,8 %

Ou est l'inversion de la courbe du chômage ?

26/11/2013

L'emploi salarié de moins en moins accessible...

Le Secours catholique, qui a reçu en 2012 1,431 million de personnes, a publié en novembre 2013 un Rapport consacré aux pauvres face à l'emploi, c'est-à-dire aux personnes qui vivent avec moins de 500 € par mois en moyenne. Ce rapport constate que l'emploi salarié est de moins en moins accessible aux plus fragiles ou aux moins adaptés au contexte très dur de concurrence mondiale.

Dans tous les secteurs, nous produisons actuellement autant de richesses avec moins de main d’œuvre salariée.

On peut penser, par conséquent, que l'éventuelle reprise de la croissance ne sera pas à elle seule génératrice d'emploi.

Que faudrait-il donc faire pour que l'emploi salarié reste intéressant pour les entreprises?

- Diminuer les charges qui pèsent sur les salaires

- Diminuer les contraintes juridiques qui pèsent sur l'employeur

- Faciliter la création et le fonctionnement des entreprises

Hormis ces trois axes de réforme, rien ni personne ne pourra à la fois faire diminuer le chômage en France et surtout permettre à toutes les catégories de la population de travailler

06/11/2013

Le mythe des discriminations à l'embauche a la vie dure...

 Dans son numéro du 5 novembre, Le Parisien relance la vieille rengaine des discriminations à l'embauche en relayant les résultats d'une enquête IFOP réalisée début octobre pour le Défenseur des Droits selon laquelle 4 demandeurs d'emploi sur 10 se disent victimes de discriminations.

On pourrait d'ailleurs se demander pourquoi 100 % des demandeurs d'emploi qui n'ont pas été choisis ne se sentent pas discriminés. Car le propre de l'embauche est précisément de discriminer (étymologiquement : choisir). Il est humain qu'un candidat non retenu par un employeur attribue son éviction à une cause autre que la valeur qu'il s'accorde à lui-même. Mais de là à parler de discrimination...

D'ailleurs l'enquête cite comme sources de discrimination des éléments qui ne sont que des sources de choix objectifs. Par exemple le lieu d'habitation. Voilà un exemple parfait de désinformation. Il est évident que le lieu d'habitation est un élément objectivement discriminant : on ne va pas recruter une personne qui habite à 3 heures de son futur lieu de travail ! Inversement; l'entreprise privilégiera toujours, à juste raison, un candidat qui habite près de son futur lieu de travail. Aucune étude ne vient accréditer l'idée que les employeurs éviteraient d'embaucher des personnes domiciliées dans les quartiers dit "sensible". Et aucune étude ne vient étayer la thèse selon laquelle les employeurs refuseraient une candidature à cause de l'apparence, sinon l'affirmation des candidats évincés eux-mêmes !

Une autre "étude" d'un Institut des politiques publiques affirme qu'à candidature identique un postulant issu de l'immigration reçoit 40 % de convocations de moins à un entretien d'embauche qu'un candidat non issu de l'immigration. L'étude ne craint pas de préciser que ce taux décroit pour les candidats qui ajoutent dans leur CV qu'ils maîtrisent bien la langue française. C'est bien la preuve qu'il ne s'agit donc pas de discrimination mais bien du souci fort légitime d'un employeur de s'assurer que son candidat parle correctement le Français, ce qui est quand même utile dans la vie professionnelle quotidienne pour nombre de postes...

Arrêtons de dire n'importe quoi et d'agiter des fantasmes. Certes, dans quelques cas beaucoup plus rares que certains médias ou hommes politiques le disent, souvent de bonne foi, des gens sont refusés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leurs compétences objectives/ Mais il est déjà suffisamment difficile pour un employeur de trouver le candidat qui convient pour ne pas en rajouter et alimenter ainsi des idées qui sont fausses dans la très grande majorité des cas.