16/07/2014
Pourquoi l'embauche devient impossible en France
Une première cause du chômage :
Les syndicats (3 % des salariés actifs) réclament des contreparties à d'hypothétiques baisses de charges sociales.
Mais les contreparties sont tellement évidentes qu'il est aberrant de les réclamer.
Sachant que la moyenne des salaires en France était en 2013 de 2 249 €, voyons ce qui se passe actuellement avec le niveau des charges sociales :
Le salarié recevra en fait, cotisations sociales déduites, 55 % seulement de ce salaire, soit 1756 €.
Tandis que son employeur payera 3 215 €, soit une charge supplémentaire de plus de 44 % du salaire brut.
En bref, les charges totales sur ce salaire moyen représentent LES DEUX TIERS du salaire (995,70 € payés par le patron et 492,70 € payés par le salarié) pour des prestations sociales en baisse permanente (moins de remboursements Sécurité sociale, des retraites non revalorisées, etc...).
Les autres causes du chômage sont aussi bien connues : les contraintes excessives du Code du Travail, le climat anti-entreprises et anti-entrepreneurs constamment entretenu par des politiciens majoritairement issus du secteur public et le manque de croissance qui en découle...
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23/01/2014
La mystification de François HOLLANDE
Sa dernière conférence de presse a été saluée comme une avancée spectaculaire par des journalistes dont la culture économique et la pratique des entreprises ne constituent pas des points forts.
Qu'a-t-il dit ?
Il a évoqué des allégements de charge de 30 milliards d'Euros. Mais ces allégements incluent le CICE (une absurdité qui n'aurait jamais du être créée). Donc il s'agit en fait de 10 milliards qui devraient générer 10 milliards de bénéfices en plus dont 4 Milliards retourneront à l’État sous forme d'Impôts. Restent donc 6 milliards répartis sur 4 ans, soit 1,5 milliards par an ! Une broutille par rapport aux besoins des entreprises françaises pour créer des emplois alors qu'il aurait fallu au moins 116 milliards d'Euros d'allégements immédiats pour simplement égaler le niveau de prélèvements des entreprises allemandes.
Le MEDEF comme souvent s'est fait rouler et les salariés français aussi dont le sort est évidemment lié à la bonne santé des entreprises...
Pour inverser la courbe du chômage et payer correctement les salariés et les entrepreneurs, il faudrait de vraies mesures courageuses et fermes, que les gouvernements successifs n'ont aps osé prendre depuis 50 ans, telles que par exemple :
- baisser vraiment les prélèvements obligatoires (il est anormal que tout citoyen travaille désormais pour l’État et la collectivité publique jusqu'au mois d'Août chaque année)
- simplifier les normes et en supprimer la plupart comme d'ailleurs l'ahurissant "principe de précaution"
- réécrire entièrement le Code du Travail (qui ne profite qu'à ceux qui ont un poste mais ignore totalement ceux qui en cherche et qui détourne les entreprises du salariat
- réduire la dépense publique, à commencer par le mille-feuille administratif, le mammouth de l’Éducation nationale et la suppression des innombrables comités inutiles
- tenir enfin un discours vraiment favorable à ceux qui créent des emplois, les entreprises
- réformer vraiment le système français de formation avec ses 40 milliards d'Euros pour la plupart perdus dans les méandres des organismes parasites
- réformer la totalité des filières d'enseignement secondaire et supérieur : moins d'heures de cours, moins de diplômes différents, réhabilitation des professeurs et des filières manuelles, etc...
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21/12/2012
BAISSER LES CHARGES SOCIALES ?
La loi concernant le « crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi » est actuellement en discussion à l'Assemblée. Le barème de ce crédit d’impôt est de 6% jusqu'à deux fois le Smic, puis dégressif jusqu'à 2,5 Smic dans l'amendement discuté depuis le 4 décembre à l'Assemblée nationale.
Les entreprises vont-elles faire des économies substantielles sur leur masse salariale ?
Prenons un exemple.
Une entreprise, en 2013, a 10 salariés. Les salaires annuels bruts de ceux-ci sont tous égaux à 16 800 €, donc inférieurs à 2,5 SMIC. Elle bénéficiera en 2014 d’un crédit d’impôt de (16 800 € x 10 salariés) x 6% = 10 080 € soit 6% de sa masse salariale. Ou, si elle ne fait pas de bénéfices, elle recevra un chèque du Trésor Public de 10 080 €.
Mais si cette entreprise embauche des salariés avec des salaires supérieurs à 2 SMIC, soit 2 851,34 € bruts/mois, son crédit d’impôt sera proportionnellement diminué. Ainsi, si la même entreprise a 10 salariés au SMIC et 10 salariés à 3 SMIC, soit 4 277,01 €, son crédit d’impôt ne sera plus que de 3 % de sa masse salariale.
Autrement dit, l’entreprise n’a pas intérêt à proposer des salaires élevés à ses salariés !
Autrement dit aussi, une entreprise en difficulté ne va pas embaucher en sachant qu’elle devra attendre plusieurs mois (au maximum 18 mois) pour concrétiser son crédit d’impôt.
Autrement dit enfin, seules les entreprises en mauvaise santé et n’employant que des smicards ont un intérêt immédiat à cette mesure !
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