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02/02/2015

Faire carrière, c'est aussi créer son entreprise

 

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L'INSEE vient de rendre publique une étude sur le profil des créateurs d'entreprises. Celle-ci révèle que 550 000 entreprises ont été créées en 2014. Même s'il s'agit souvent de micro-entreprises (dans 59 % des cas, c'est le statut - provisoire- de l'autoentrepreneur qui a été choisi) et que la pérennité n'est évidemment pas garantie, c'est quand même l'indication d'une tendance lourde.

En effet, le salariat parce que son statut a été trop rigidifié par la loi et les accords professionnels au cours des 30 dernières années n'est plus protecteur tout simplement parce qu'il y a de moins de patrons disposés à embaucher. Et ce n'est pas seulement pour des raisons économiques mais bien pour des raisons juridiques : recruter est un risque trop grave dans la mesure où il est devenu extrêmement couteux et difficile de licencier... Cette stratégie syndicale qui consistait à tenter de protéger les salariés en poste au détriment des salariés au chômage a atteint ses limites.

Les chômeurs représentent d'ailleurs près d'un cinquième de tous les créateurs d'entreprise.

06/12/2014

Les efforts de POLE EMPLOI pour votre carrière

Monsieur Jean BASSERES, dont le mandat à la direction de POLE EMPLOI vient d'être prolongé, a fait savoir qu'il avait l'intention de modifier le fonctionnement de cet organisme dont l'utilité est discutée depuis des années.

On se souvient que POLE EMPLOI est né de la fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC, décidée en son temps par des gens qui, comme maintenant, n'ont jamais été candidats ni n'ont jamais travaillé dans une entreprise.

Quel est donc ce nouveau projet?

Il s'agit tout simplement de revenir à ce qui existait avant 2008, c'est-à-dire à séparer les agents chargés de suivre les demandeurs d'emploi et ceux qui sont chargés de les indemniser. Au programme aussi une "réorganisation de l'accueil" et de nouveaux horaires. On est certain que cela va aider les chômeurs ! Leur nombre vient d'ailleurs encore d'augmenter.

On sait bien pourtant que le problème est ailleurs. Pour développer l'emploi, il n'y a qu'une seule solution, développer l'activité économique privée et pour cela cesser de ponctionner les entreprises,t cesser de leur mettre des bâtons réglementaires et législatifs dans les roues et faire des économies dans le fonctionnement de l'Etat (à commencer par la suppression de POLE EMPLOI)...

23/01/2014

La mystification de François HOLLANDE

Sa dernière conférence de presse a été saluée comme une avancée spectaculaire par des journalistes dont la culture économique et la pratique des entreprises ne  constituent pas des points forts.

Qu'a-t-il dit ?

Il a évoqué des allégements de charge de 30 milliards d'Euros. Mais ces allégements incluent le CICE (une absurdité qui n'aurait jamais du être créée). Donc il s'agit en fait de 10 milliards qui devraient générer 10 milliards de bénéfices en plus dont 4 Milliards retourneront à l’État sous forme d'Impôts. Restent donc 6 milliards répartis sur 4 ans, soit 1,5 milliards par an ! Une broutille par rapport aux besoins des entreprises françaises pour créer des emplois alors qu'il aurait fallu au moins 116 milliards d'Euros d'allégements immédiats pour simplement égaler le niveau de prélèvements des entreprises allemandes.

Le MEDEF comme souvent s'est fait rouler et les salariés français aussi dont le sort est évidemment lié à la bonne santé des entreprises...

Pour inverser la courbe du chômage et payer correctement les salariés et les entrepreneurs, il faudrait de vraies mesures courageuses et fermes, que les gouvernements successifs n'ont aps osé prendre depuis 50 ans, telles que par exemple :

- baisser vraiment les prélèvements obligatoires (il est anormal que tout citoyen travaille désormais pour l’État et la collectivité publique jusqu'au mois d'Août chaque année)

- simplifier les normes et en supprimer la plupart comme d'ailleurs l'ahurissant "principe de précaution"

- réécrire entièrement le Code du Travail (qui ne profite qu'à ceux qui ont un poste mais ignore totalement ceux qui en cherche et qui détourne les entreprises du salariat

- réduire la dépense publique, à commencer par le mille-feuille administratif, le mammouth de l’Éducation nationale et la suppression des innombrables comités inutiles

- tenir enfin un discours vraiment favorable à ceux qui créent des emplois, les entreprises

- réformer vraiment le système français de formation avec ses 40 milliards d'Euros pour la plupart perdus dans les méandres des organismes parasites

- réformer la totalité des filières d'enseignement secondaire et supérieur : moins d'heures de cours, moins de diplômes différents, réhabilitation des professeurs et des filières manuelles, etc...

 

 

26/11/2013

L'emploi salarié de moins en moins accessible...

Le Secours catholique, qui a reçu en 2012 1,431 million de personnes, a publié en novembre 2013 un Rapport consacré aux pauvres face à l'emploi, c'est-à-dire aux personnes qui vivent avec moins de 500 € par mois en moyenne. Ce rapport constate que l'emploi salarié est de moins en moins accessible aux plus fragiles ou aux moins adaptés au contexte très dur de concurrence mondiale.

Dans tous les secteurs, nous produisons actuellement autant de richesses avec moins de main d’œuvre salariée.

On peut penser, par conséquent, que l'éventuelle reprise de la croissance ne sera pas à elle seule génératrice d'emploi.

Que faudrait-il donc faire pour que l'emploi salarié reste intéressant pour les entreprises?

- Diminuer les charges qui pèsent sur les salaires

- Diminuer les contraintes juridiques qui pèsent sur l'employeur

- Faciliter la création et le fonctionnement des entreprises

Hormis ces trois axes de réforme, rien ni personne ne pourra à la fois faire diminuer le chômage en France et surtout permettre à toutes les catégories de la population de travailler

15/10/2013

Inverser la courbe du chômage ?

B. MARTINOT.jpgDans son livre Chômage : inverser la courbe, publié par l’Institut Montaigne aux Belles Lettres, Bertrand Martinot, ancien délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP),  pose enfin correctement les vrais questions : contrats aidés, emploi des jeunes, assurance chômage, taxation et coût du travail, service public de l’emploi, place du dialogue social.

Un échec collectif
Touchant plus de 10 % de la population active, le chômage en France a dépassé tous les niveaux connus depuis l’apparition des premières statistiques sur le sujet ; avec une spécificité qui constitue le «mal Français» : depuis trente ans, le chômage n’est jamais descendu en-deçà de 8 %, même en période de forte croissance, contrairement à la plupart de nos voisins européens. La société française est à la fois anesthésiée et fataliste face à ce phénomène. Et malgré 50 milliards d’euros injectés chaque année dans la lutte contre le chômage, tout se passe comme si nous nous étions finalement résignés face à un chômage considéré comme « normal » et sans illusion sur le retour au plein emploi.

Des propositions pour un retour au plein emploi
En deux cent pages, l’auteur dresse un constat aussi complet que clair de la situation du marché de l’emploi et propose un plan d’actions pour s’attaquer aux causes structurelles du chômage et inverser durablement sa courbe :

- Réformer le SMIC « Politiquement très incorrecte, une politique de forte modération du SMIC doit être poursuivie pendant plusieurs années. » (P.93)
- Réformer l’indemnisation chômage « Il est urgent de sortir d’une vision essentiellement comptable de l’assurance chômage. » (p.94)
- Réformer la politique de l’emploi « Moins d’obligations de moyens, plus de qualité, davantage de pilotage par la performance, plus de cohérence entre les acteurs, telles sont les voies que doit emprunter la politique de l’emploi pour apporter sa contribution à une baisse durable du chômage. » (p.99)
- Définir les contours d’une « flexisécurité à la française » : « une flexisécurité à la française devrait consister à supprimer le surcroit de réglementation dans le cas des licenciements collectifs. » (p.100)
- Réformer la régulation de l’emploi : « il faut définir d'une part ce qui relève de la loi, qui reste naturellement de la compétence de l'Etat sous réserve du respect des règles du dialogue social et d'autre part réserver une sphère d'autonomie normative aux partenaires sociaux, sphère dans laquelle l'Etat ne devrait pas intervenir, sauf motif impérieux d'intérêt général. » (p.103)
- Dépenser moins pour taxer moins «  La résolution de la question du chômage en France, c’est la compétitivité du secteur public. De notre capacité à réformer nos institutions, centrales et décentralisées, à revoir leur champ et leurs modalités d’action dépendra le succès ou l’échec de la lutte contre le chômage dans les années qui viennent. » (p.108)

Un projet politique ambitieux pour répondre à la première des préoccupations des Français. Quel parti aura le courage de reprendre ses idées ?