Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/04/2013

Les jeunes, le 1% logement et la carrière

L'assemblée nationale a voté un amendement qui devrait permettre aux jeunes et aux salariés en mobilité professionnelle d'être prioritaires pour bénéficier du dispositif qui permet d'aider les salariés à se loger grâce au "1 % logement" versé par les entreprises dans le cadre de la participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC). Le logement est en effet souvent un obstacle à la mobilité des salariés et donc à leur déroulement de carrière...

Carrière et laïcité...

Par deux arrêts rendus le 19 mars 2013, la chambre sociale de la Cour de cassation a précisé les contours du principe de laïcité, dans deux affaires de licenciement d’une salariée aux motifs qu’elle portait un voile islamique laissant voir le visage mais couvrant les cheveux et contrevenait ainsi à une disposition du règlement intérieur de l’employeur. Dans l’affaire concernant la Caisse primaire d’assurance maladie de la Seine Saint-Denis, s’agissant d’une salariée travaillant comme “technicienne de prestations maladie”, la Cour de cassation juge pour la première fois que les principes de neutralité et de laïcité du service public sont applicables à l’ensemble des services publics, y compris lorsque ceux-ci sont assurés par des organismes de droit privé. Si les dispositions du code du travail ont vocation à s’appliquer aux agents des caisses primaires d’assurance maladie, ces derniers sont toutefois soumis à des contraintes spécifiques résultant du fait qu’ils participent à une mission de service public, lesquelles leur interdisent notamment de manifester leurs croyances religieuses par des signes extérieurs, en particulier vestimentaires. Le licenciement de la salariée est dès lors déclaré fondé. En revanche, dans l’affaire Baby Loup (F 11-28.845), s’agissant d’une crèche privée, qui ne peut dès lors, en dépit de sa mission d’intérêt général, être considérée comme une personne privée gérant un service public, la Cour de cassation rappelle que le principe de laïcité instauré par l’article 1er de la Constitution n’est pas applicable aux salariés des employeurs de droit privé qui ne gèrent pas un service public. Le principe de laïcité ne peut dès lors être invoqué pour priver ces salariés de la protection que leur assurent les dispositions du code du travail. Selon les articles L. 1121-1, L. 1132-1, L. 1133-1 et L. 1321-3 du code du travail intégrant les dispositions de la directive de l’Union européenne du 27 novembre 2000 prohibant les discriminations fondées notamment sur les convictions religieuses, les restrictions à la liberté religieuse doivent être justifiées par la nature de la tâche à accomplir, répondre à une exigence professionnelle essentielle et déterminante et proportionnées au but recherché. Tel n’est pas le cas de la clause générale de laïcité et de neutralité figurant dans le règlement intérieur de l’association Baby Loup applicable à tous les emplois de l’entreprise. Une telle clause étant invalide, le licenciement de la salariée pour faute grave aux motifs qu’elle contrevenait aux dispositions de cette clause du règlement intérieur constitue une discrimination en raison des convictions religieuses et doit être déclaré nul. L’arrêt de la cour d’appel de Versailles qui avait déclaré le licenciement fondé est dès lors cassé

27/03/2013

Non, Monsieur Hollande, la courbe du chômage ne s'inversera pas en 2013

Le chômage croît... Ce ne sont pas les contrats aidés (qui sont financés par les Français) qui y changeront quelque chose. Pourquoi nos gouvernants font-ils semblant de croire le contraire. N'ont-ils donc pas enfin compris que seules les entreprises créent de l'emploi et qu'elles n'en créeront pas tant qu'elles seront submergées de charges et de contraintes juridiques et tant que certains ministres (qui ne connaissent rien à l'entreprise pour n'y avoir jamais mis les pieds) continueront de tenir un discours anti-entreprises.

Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : chômage

07/03/2013

A PROPOS DES STAGES...

stagesC 'est une vieille lune : beaucoup s'imaginent à droite comme à gauche que le système des stages en entreprise, c'est la porte ouverte à l'"exploitation" et que c'est une façon pour beaucoup d'éviter d'embaucher.

Les récents propos de la ministre de l'enseignement supérieur, Madame FIORASSO, une enseignante et agent de collectivités locales qui n'a jamais vraiement travaillé en entreprise et qui n'y a jamais été stagiaire, illustrent une fois de plus cette idée.

Elle pense qu'un stagiaire vaut un salarié et que beaucoup ne prennent des stagiaires que pour éviter de recruter un salarié. Cette idée est indécente :

Quelle indécence pour les salariés : leur expérience ne vaudrait donc rien ?

Quelle indécence pour les entreprises : la plupart d'entre elles en France sont en grande difficulté dans la période de crise actuelle. Autrement dit : une décision de ne plus recruter de stagiaires n'entrainerait évidemment pas une décision de recruter des salariés pour les mêmes postes.

Quelle indécence pour les jeunes : conséquence des appréciations de la ministre : il faut interdire les stages de plus de 6 mois et interdire les stages en dehors des cursus de formation. Quelle belle idée pour réduire encore les possibilités de stages pour les jeunes et pour les empêcher de tester de nouvelles activités, de changer une orientation qui se révèlerait décevante...

Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : stages

25/02/2013

La féminisation de certains métiers...

Homme femme.jpgDes pans entiers des carrières se féminisent très rapidement. Alors que le contraire n'est pas vrai.

Un exemple nous en est donné par la toute récente enquête "spéciale juristes" réalisée par le cabinet INTUITU PERSONÆ sur sa propre candidathèque.

On y apprend que la part des juristes de sexe féminin n’arrête pas de croître d’années en années. C’est ainsi que l'étude révèle que la part des femmes dans la population des juristes est passée de 56 % à 64 % sur les 20 dernières années, soit une augmentation de 14 %.

 On pourra comparer ces chiffres à ceux de l’INSEE (DRDFE) et du Ministère de l’Enseignement supérieur qui estimaient ainsi l’évolution de la part des filles dans la filière droit :

 - 1985 : 54,4 %

- 2000 : 62,0 %

- 2011 : 63,9 %

 (note d’information du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, depp.diffusion@education.gouv.fr)

 Ce pourcentage de 63,9 qui concerne les étudiants corrobore curieusement celui de la candidathèque d'INTUITU PERSONÆ qui, elle,  concerne les juristes en poste…

 Un chiffre fourni par la Commission Jeunes Juristes de l'AFJE (enquête de mai à septembre 2001) indique que 70% des juristes juniors adhérents de l’association  sont des femmes.

 On notera que la proportion de filles dans les autres filières de l’enseignement supérieur est parfois très différente :

 - en lettre et sciences humaines : 70,5 %

- en pharmacie : 67 %

- en médecine : 61,1 %

- en AES : 53,9 %

- en IUT : 39,9 %

- en sciences : 39 %

- en STAPS : 31,4 %