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11/09/2013

Le chômage progresse encore

Nous expliquions que la courbe du chômage ne pourrait pas s’inverser à la fin de l’année, même en ayant recours aux subterfuges, couteux pour les citoyens, que sont les emplois aidés.

Les derniers chiffres de l’INSEE confirment, hélas, la tendance baissière : l'emploi salarié dans le secteur marchand (hors agriculture) a nettement reculé au deuxième trimestre, où 34.600 postes ont disparu (-0,2%), après 4.700 au trimestre précédent. De juin 2012 à juin 2013, 139.900 emplois ont été supprimés en France. Les secteurs les plus touchés étant l’intérim, la construction et l'industrie.

Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : chômage, emploi

22/08/2013

Comment briser le consensus sur le chômage ?

 

Nous publions ci-dessous l'extrait d'un article toujours d'actualité du professeur Michel GODET Membre du Comité directeur de l’Institut Montaigne,paru dans le Figaro du 6-7 octobre 2012.

Jusqu’où ira la montée des chiffres du chômage ? Le seuil de trois millions a été à nouveau franchi comme en 1993. Pourtant avant  la crise financière de l’été 2008, le chômage baissait et était revenu autour de deux millions soit le niveau de 1981 !  Il avait d’ailleurs quadruplé entre 1974 et 1981. Tout a commencé à se dégrader après le choc pétrolier avec le financement du modèle social par le déficit public et la dette. Pendant  trente ans, il y a eu un consensus implicite pour ne rien changer à ce « modèle » qu’elles que soient les turbulences extérieures.

 En 2009, la France se vantait d’avoir ainsi de meilleurs amortisseurs de crise que l’Allemagne qui connaissait une régression de 5% de son PIB ! Avec le recul, il apparaît que nous avons maintenu une croissance artificielle avec la morphine de la dette qui s’est accrue de 500 milliards en cinq ans ! Même en 2010, notre croissance de 1,5% n’aurait pas dû faire illusion, elle a été financée par un déficit public de 7% du PIB qu’il faudra bien rembourser. 

 La perfusion n’est plus de mise depuis que la France s’est engagée à réduire ses déficits publics. La gauche au pouvoir est bien embarrassée : comment parvenir à ce résultat sans s’attaquer de front  à la dépense publique et à ses gaspillages. Augmenter les impôts ne suffira pas car les riches ne sont pas  assez riches et trop peu nombreux. Comment gagner la bataille de la compétitivité sans passer par un choc fiscal (financer les charges par l’impôt avec la CSG ou la TVA ) ? Comment remettre la France au travail sans passer par un choc idéologique : le recul de compétitivité de la France s’est accentué depuis 2001 avec la généralisation des 35 heures ?

 La France n’a pas à être fière de ses exceptions en Europe : dépense publique la plus  élevée, durée annuelle du travail par habitant la plus faible, taux d’emploi des jeunes et des seniors parmi les plus bas. 

 Le chômage augmente en France parce qu’il y a un consensus entre les acteurs dominants du jeu social pour ne rien changer aux règles sur le coût du travail, le salaire minimum, l’incitation à travailler, la protection des salariés. Les chômeurs constituent le maillon faible des rapports de force. Leur silence  est assourdissant comparé au bruit que font régulièrement certains groupes sociaux dans la rue.

 Pour briser le consensus sur le chômage  il faudrait : instaurer un contrat unique de travail  pour tous comme l’a suggéré l’Institut Montaigne  ; développer  fortement l’apprentissage et www.institutmontaigne.org le permettre à tout âge ;  remplacer le salaire minimum par  un revenu minimum  complétant par une prime à l’emploi les salaires insuffisants ; rendre l’indemnisation du chômage plus incitative à la reprise d’activité ; lever les freins à l’embauche  Enfin, sortir par le haut des 35 heures et du débat sur les retraites en instaurant un système à points  et à horloge : 70.000 heures de travail et de cotisations au cours de sa vie ( 42 ans X 1650 heures)  avec des surcotes et décotes  pour ceux qui font plus ou moins.

 C'est  l'activité qui crée la richesse et donc l’emploi  l'emploi : il faut donc travailler plus pour travailler tous : plus les fourmis s’activent, mieux les cigales vivent. Avec La suppression des heures supplémentaires défiscalisées on  vient de décourager neuf millions de fourmis à créer plus de richesses sans pour autant inciter vraiment les patrons à embaucher plus. Certaines compétences sont rares  et plusieurs centaines de milliers d’offres d’emplois restent sans preneurs.

 Tous les gouvernements de la France rêvent de pouvoir ramener le chômage autour de 5% et  6%  comme aux Pays Bas ou en Allemagne .Donnons une bonne nouvelle, ce miracle est aussi  une réalité en France aussi puisque le taux de chômage  de la Mayenne, du Pays de Vitré ou du Choletais vendéen ou encore de  l’Ain  est aussi de 5% à  6%. A défaut d’essayer ce qui marche à l’étranger. On pourrait reproduire à grande échelle ce qui a fait ses preuves chez nous. Dans La France des bonnes nouvelles  nous rapportons moult exemples qui ne demandent qu’à être suivis.  Citons Pierre Choux à Dijon avec son groupe ID’EES  qui remet en emploi-marchand des personnes déclarées « inemployables » par Pôle emploi : chaque personne réinsérée en moins d’un an  rapporte à la collectivité trois fois plus que le coût (6000€) de sa réinsertion. C’est plus efficace et moins cher que les emplois d’avenir qui vont coûter plus du double  et pendant trois ans, pour des jeunes  sans qualification qui risquent forts de rester dans le futur sans emploi et sans avenir.

 Les contrats de génération (le maintien sur place d’un ancien jumelé à l’embauche en CDI d’un jeune ) sont sur le papier  une idée nouvelle plus séduisante . Mais cela ne suffira pas et le chômage perdurera avec le consensus.

http://www.laprospective.fr

 

Toujours plus de diplômes...

 

Le consensus actuel en faveur des diplômes est lourd de conséquences pour la réussite d’une carrière. Il n’est pas un homme politique qui ne tienne ce discours : « les diplômés ont plus de chance de trouver un emploi que les non diplômés ». Sans préciser souvent que la plupart des diplômes ne mènent à rien et en tous cas pas à la carrière qui sera réellement suivie par le titulaire du diplôme. Seuls 18 % des salariés exercent un métier auquel leur diplôme était censé les préparer. C’est un immense gâchis et une perte pour les finances publiques qui dépasse le déficit de la Sécurité sociale de très loin.

Il est vrai qu’un diplôme donne un avantage concurrentiel dans certains métiers mais, si on raisonne globalement, cet avantage se fait au détriment de la majorité de la population puisque la grande majorité des diplômes n’ont pas d’incidence sur la capacité à trouver un emploi…

Plus le flux de nouveaux diplômés gonflera le stock de candidats à une promotion au niveau de cadre, plus cela diminuera la chance de chacun d’entre eux d’y parvenir. Les entreprises sont bien entendu incitées à trier en fonction des compétences réelles et à jouer la surenchère.

L’absurde inflation de bacheliers est un exemple de ce qu’il ne faudrait pas faire.

Mais le marché de la formation, initiale, universitaire ou continue, alimente tant de positions acquises et tant de forteresses diverses qu’il est et restera très difficile de changer tout cela…

29/07/2013

Vous ne pourrez plus faire réaliser de bilans de compétences par des centres spécialisés ! La quantité l'emporte sur la qualité !

 

Que se passe-t-il ? Les « partenaires sociaux » font vraiment n’importe quoi. Pour faire avancer sa carrière, les bilans de compétences étaient une bonne solution. Seulement voilà. Les gouvernements successifs, de gauche et de droite, ainsi que les syndicats d’entreprises et de salariés n’ont eu de cesse de compliquer et rigidifier l’idée jusqu’à ce qu’elle devienne impraticable.

Il y a quelques années, tout organisme qui le souhaitait pouvait devenir un centre de bilans de compétences : il suffisait de s’inscrire auprès des organismes collecteurs du 1% formation et les bénéficiaires devaient seulement demander un chéquier bilan à l’ANPE (POLE EMPLOI).

Puis il a fallu être agréé par un organisme paritaire tel que les FONGECIF, institutions paritaires patronat-salariés créées par la loi.

Puis le FONGECIF ILE DE France a inventé le « partenariat qualité » qui visait à permettre aux organisations syndicales de donner la priorité à certains centres de bilans selon des critères obscurs qui n’avaient rien à voir avec la satisfaction des bénéficiaires dont l’avis importait peu.  Devant les réactions, le FONGECIF IDF a abandonné cette discrimination.

Mais il récidive désormais en alourdissant les critères d’habilitation des centres de bilans et en créant une nouvelle discrimination : ne peuvent désormais prétendre réaliser des bilans que les centres qui ont au moins réalisé 90 bilans durant la dernière période d’habilitation.

Autrement dit, les centres de bilans qui sont spécialisés sur un métier particulier et qui, par conséquent, réalisent peu de bilans, n’ont aucune chance de se voir habilités en 2014 !

Le FONGECIF D’ILE-DE-FRANCE se montre incapable d’expliquer les raisons de cette discrimination qui avantage les grosses structures au détriment des petites et qui est fondée non plus sur la qualité, ce qui pourrait se comprendre, mais sur la quantité. Plus vous faites de bilans, plus vous êtes bons ?

Ce scandale a été dénoncé par l’Association syndicale des Centres de Bilans de Compétences.

Les lourdeurs procédurales mises en place par les partenaires sociaux (il faut remplir un formulaire très décourageant et attendre 40 jours par exemple avant de voir sa demande de bilans acceptée ou refusée, selon des critères propres à chaque commission paritaire) avaient pourtant déjà découragés les candidats aux bilans. En 2013, le nombre de demandes a diminué, à ce jour, de 20% !

Ce n’est pas ainsi qu’on permettra aux compétences de s’épanouir et aux salariés de booster leurs carrières…

12/07/2013

La seule façon de contenir le chômage...

Décidemment, ils n'ont rien compris... Comment le pourraient-ils, nos ministres, puisqu'aucun n'a jamais créé une entreprise ou été salarié d'une entreprise ? Comment le pourraient-ils, nos députés et sénateurs de gauche comme de droite dont la très grande majorité appartient à la fonction publique ou sont permanents d'organismes divers ?

Pourtant ce n'est pas en donnant de nouveaux crédits à POLE EMPLOI, ni en subventionnant grâce à l'argent des citoyens et de leurs entreprises des emplois dits aidés que les choses iront mieux.

Mais uniquement en aidant les entreprises et les entrepreneurs à créer et maintenir des emplois au détriment de l'Etat et des collectivités locales qui gaspillent l'argent des contribuables.

Tout le monde connaît le remède : moins de fonctionnaires, moins de couches dans le mille-feuille administratif territorial.

Les fonctionnaires représentent en France 22 % de la population active (OCDE, juin 2011) contre, par exemple, 6,7% au Japon ou 9,6 % en Allemagne, qui est, pourtant un Etat fédéral. Ces deux pays dont-ils mal administrés? Leurs services publics sont-ils moins efficaces? Leurs citoyens sont-ils plus chômeurs ?

En 10 ans, le nombre d'agents des collectivités locales a augmenté de 540 000 alors que ceux de l'Etat ne baissait que de 59 000 (DGAFP, 2009)...

Ces fonctionnaires coûtent cher en salaires (80,6 milliards d'Euros chaque année pour la seule fonction publique d'Etat) mais aussi en avantages divers (en matière de retraite par exemple) (Cour des Comptes).

Est-ce qu'on se pose la question de l'efficacité des 837 000 enseignants (soit près de la moitié des agents publics employés par l'Etat) dont le nombre augmente alors que le niveau général décroît très régulièrement ? Il conviendrait vraiment d'auditer l'efficacité du système d'enseignement. C'est seulement après qu'on pourra réellement faire une vraie réforme de l'Education et se demander s'il est pertinent de faire apprendre l'anglais pendant 7 ans à des jeunes qui ne sauront pas dire "il fait beau aujourd'hui" dans la langue de Shakespeare...

Et s'est-on demandé combien coûtait la collecte de nos centaines d'impôts différents ? Le coût du recouvrement de l'impôt en % des recettes nettes collectées est de 1,4 % en France, soit le summum des pays industrialisés, contre 0,4 % aux Etats-Unis, 0,61 % au Japon et 1,2 % en Allemagne (OCDE, février 2013)...