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29/11/2013

Les statistiques de l'emploi

Pour le ministre du travail (et pour la plupart des journalistes), l'inversion de la courbe du chômage est bien réelle en octobre 2013.

Grossière erreur.

Quels sont les vrais chiffres ?

Les chômeurs sans aucune activité (catégorie A) sont moins nombreux de 0,6 %(grâce essentiellement aux emplois aidés donc grâce au porte monnaie des citoyens)

Les chômeurs avec une activité réduite (catégories A, B et C) sont plus nombreux de 0,8 %

Ou est l'inversion de la courbe du chômage ?

26/11/2013

L'emploi salarié de moins en moins accessible...

Le Secours catholique, qui a reçu en 2012 1,431 million de personnes, a publié en novembre 2013 un Rapport consacré aux pauvres face à l'emploi, c'est-à-dire aux personnes qui vivent avec moins de 500 € par mois en moyenne. Ce rapport constate que l'emploi salarié est de moins en moins accessible aux plus fragiles ou aux moins adaptés au contexte très dur de concurrence mondiale.

Dans tous les secteurs, nous produisons actuellement autant de richesses avec moins de main d’œuvre salariée.

On peut penser, par conséquent, que l'éventuelle reprise de la croissance ne sera pas à elle seule génératrice d'emploi.

Que faudrait-il donc faire pour que l'emploi salarié reste intéressant pour les entreprises?

- Diminuer les charges qui pèsent sur les salaires

- Diminuer les contraintes juridiques qui pèsent sur l'employeur

- Faciliter la création et le fonctionnement des entreprises

Hormis ces trois axes de réforme, rien ni personne ne pourra à la fois faire diminuer le chômage en France et surtout permettre à toutes les catégories de la population de travailler

06/11/2013

Le mythe des discriminations à l'embauche a la vie dure...

 Dans son numéro du 5 novembre, Le Parisien relance la vieille rengaine des discriminations à l'embauche en relayant les résultats d'une enquête IFOP réalisée début octobre pour le Défenseur des Droits selon laquelle 4 demandeurs d'emploi sur 10 se disent victimes de discriminations.

On pourrait d'ailleurs se demander pourquoi 100 % des demandeurs d'emploi qui n'ont pas été choisis ne se sentent pas discriminés. Car le propre de l'embauche est précisément de discriminer (étymologiquement : choisir). Il est humain qu'un candidat non retenu par un employeur attribue son éviction à une cause autre que la valeur qu'il s'accorde à lui-même. Mais de là à parler de discrimination...

D'ailleurs l'enquête cite comme sources de discrimination des éléments qui ne sont que des sources de choix objectifs. Par exemple le lieu d'habitation. Voilà un exemple parfait de désinformation. Il est évident que le lieu d'habitation est un élément objectivement discriminant : on ne va pas recruter une personne qui habite à 3 heures de son futur lieu de travail ! Inversement; l'entreprise privilégiera toujours, à juste raison, un candidat qui habite près de son futur lieu de travail. Aucune étude ne vient accréditer l'idée que les employeurs éviteraient d'embaucher des personnes domiciliées dans les quartiers dit "sensible". Et aucune étude ne vient étayer la thèse selon laquelle les employeurs refuseraient une candidature à cause de l'apparence, sinon l'affirmation des candidats évincés eux-mêmes !

Une autre "étude" d'un Institut des politiques publiques affirme qu'à candidature identique un postulant issu de l'immigration reçoit 40 % de convocations de moins à un entretien d'embauche qu'un candidat non issu de l'immigration. L'étude ne craint pas de préciser que ce taux décroit pour les candidats qui ajoutent dans leur CV qu'ils maîtrisent bien la langue française. C'est bien la preuve qu'il ne s'agit donc pas de discrimination mais bien du souci fort légitime d'un employeur de s'assurer que son candidat parle correctement le Français, ce qui est quand même utile dans la vie professionnelle quotidienne pour nombre de postes...

Arrêtons de dire n'importe quoi et d'agiter des fantasmes. Certes, dans quelques cas beaucoup plus rares que certains médias ou hommes politiques le disent, souvent de bonne foi, des gens sont refusés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leurs compétences objectives/ Mais il est déjà suffisamment difficile pour un employeur de trouver le candidat qui convient pour ne pas en rajouter et alimenter ainsi des idées qui sont fausses dans la très grande majorité des cas.

04/11/2013

Trouver son job avec les réseaux sociaux ?

linkedin.jpgPeux-t-on réellement trouver un travail outrouver un candidat en utilisantViadeo.jpeg VIADEO ou LINKEDIN ?

Beaucoup de choses fausses sont colportées à ce sujet.

Selon une étude LinkedIn "Tendance du recrutement 2012", 27 % des professionnels français utiliseraient ces réseaux sociaux pour trouver un emploi.

Sans doute. Mais trouvent-ils réellement l'emploi convoité ?

Pour se faire connaître sur ces réseaux, la première condition est que des recruteurs les utilisent aussi.

Le font-ils? Ça semble facile, en effet, pour une entreprise qui recherche un profil. Ça semble aussi moins cher que de faire appel à un cabinet de recrutement. Mais dans les faits, on constate que beaucoup d'employeurs sont rebutés par la complexité d'une recherche qui de surcroît n'offre aucun service de sélection et qui finit par coûter plus cher quand on additionne le nombre d'heures passées à surfer et le coût des abonnements !

Côté candidat, les risques ne sont pas négligeables : votre employeur (ou des tiers qui se feront un plaisir de le lui dire) peut ainsi apprendre que vous pourriez souhaiter le quitter (ce qui est dans l'ordre des choses mais qui ne fait jamais plaisir) : alors qu'en fait vous êtes ce qu'on appelle un "profil dormant", ouvert aux opportunités mais absolument pas en recherche active. Et d'ailleurs, nombreux sont les recruteurs qui se voient opposer cette réponse : "non merci, je ne cherche pas vraiment pour le moment..."

Et puis la tentation est forte, quand on est sur le Net et qu'on a ainsi trouvé le nom d'un candidat potentiel pour son entreprise, d'aller plus loin et de mener sa petite enquête sur les autres réseaux moins professionnels : que pensera-t-il si vous avez des photos moins '"pro" sur Facebook par exemple ?

22/10/2013

Haro sur les stages !

Encore une fois, une personne qui n'a jamais mis les pieds dans une entreprise privée va légiférer sur la vie de ces entreprises.

Cette fois-ci c'est Mme Geneviève FIORENTINO, ministre de l'Enseignement supérieur, qui intervient.

Qui est Mme Fiorentino ? Une fonctionnaire qui a d'abord été enseignante, puis assistante parlementaire d'un député, avant de diriger une agence mise en place par la Région Rhône-Alpes et de présider l'IAE de Grenoble.

Que veut-elle faire, cette dame qui n'a jamais mis les pieds dans une entreprise privée ? Enlever encore un peu plus de liberté aux chefs d'entreprises et aux étudiants en réglementant pour la cinquième fois les stages. C'est-à-dire en retirant tout attrait aux stages et en incitant les étudiants et jeunes diplômés à rester chez eux plutôt qu'à tenter leur chance en entreprise. Elle le dit elle-même, de façon parfaitement irresponsable dans une interview au Parisien : "trop de conventions servent en fait de tests de préembauche en fin de cursus." Oui, en effet. Et alors?

Comment ? EN INTRODUISANT DES QUOTAS pour que le nombre de stagiaires ne dépasse pas une certaine proportion dans les entreprises (ndlr : en fonction des effectifs salariés). On parle de 10 %. Que se passera-t-il pour les entreprises qui n'ont pas ou plus de salariés car 10 % de 0 ça fait 0...

Encore un moyen de décourager les étudiants, les demandeurs d'emploi et les entreprises en jetant encore une fois l’opprobre sur ces dernières.

Pourquoi veut-elle faire cela ? Pour éviter qu'une entreprise engage un stagiaire au lieu de créer un poste salarié.Quel mépris pour les salariés ! Ce raisonnement revient à dire qu'un salarié par nature expérimenté ne vaut pas mieux qu'un jeune qui débute et dont le stage, précisément, sert à compléter sa formation sur le terrain.

 Encore un moyen d'augmenter le chômage...