Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/11/2013

Le mythe des discriminations à l'embauche a la vie dure...

 Dans son numéro du 5 novembre, Le Parisien relance la vieille rengaine des discriminations à l'embauche en relayant les résultats d'une enquête IFOP réalisée début octobre pour le Défenseur des Droits selon laquelle 4 demandeurs d'emploi sur 10 se disent victimes de discriminations.

On pourrait d'ailleurs se demander pourquoi 100 % des demandeurs d'emploi qui n'ont pas été choisis ne se sentent pas discriminés. Car le propre de l'embauche est précisément de discriminer (étymologiquement : choisir). Il est humain qu'un candidat non retenu par un employeur attribue son éviction à une cause autre que la valeur qu'il s'accorde à lui-même. Mais de là à parler de discrimination...

D'ailleurs l'enquête cite comme sources de discrimination des éléments qui ne sont que des sources de choix objectifs. Par exemple le lieu d'habitation. Voilà un exemple parfait de désinformation. Il est évident que le lieu d'habitation est un élément objectivement discriminant : on ne va pas recruter une personne qui habite à 3 heures de son futur lieu de travail ! Inversement; l'entreprise privilégiera toujours, à juste raison, un candidat qui habite près de son futur lieu de travail. Aucune étude ne vient accréditer l'idée que les employeurs éviteraient d'embaucher des personnes domiciliées dans les quartiers dit "sensible". Et aucune étude ne vient étayer la thèse selon laquelle les employeurs refuseraient une candidature à cause de l'apparence, sinon l'affirmation des candidats évincés eux-mêmes !

Une autre "étude" d'un Institut des politiques publiques affirme qu'à candidature identique un postulant issu de l'immigration reçoit 40 % de convocations de moins à un entretien d'embauche qu'un candidat non issu de l'immigration. L'étude ne craint pas de préciser que ce taux décroit pour les candidats qui ajoutent dans leur CV qu'ils maîtrisent bien la langue française. C'est bien la preuve qu'il ne s'agit donc pas de discrimination mais bien du souci fort légitime d'un employeur de s'assurer que son candidat parle correctement le Français, ce qui est quand même utile dans la vie professionnelle quotidienne pour nombre de postes...

Arrêtons de dire n'importe quoi et d'agiter des fantasmes. Certes, dans quelques cas beaucoup plus rares que certains médias ou hommes politiques le disent, souvent de bonne foi, des gens sont refusés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leurs compétences objectives/ Mais il est déjà suffisamment difficile pour un employeur de trouver le candidat qui convient pour ne pas en rajouter et alimenter ainsi des idées qui sont fausses dans la très grande majorité des cas.

Les commentaires sont fermés.