09/06/2015
On continue de faire n'importe quoi...
Comment relancer l'emploi dans les petites entreprises?
Notre gouvernement vient de trouver la solution : le plafonnement des indemnités de licenciement (plafond mais aussi plancher)!
C'est encore une fois une très mauvaise idée et cela pour plusieurs raisons :
- les humains étant ce qu'ils sont, c'est évidemment le plafond qui sera désormais demandé par les salariés en conflit avec leurs employeurs. C'est toujours ce qui se passe quand on annonce une fourchette de nombres. Par exemple lorsqu'on annonce que la rémunération d 'un poste à pourvoir se situera entre 2000 et 3000 euros, il semblera naturel et équitable à chacun de demander 3000 euros... On ne voit pas ce que les petites entreprises auront à y gagner et encore moins l'emploi.
- le montant du plafond serait fonction de la taille de l'entreprise. Autrement dit : il vaut mieux perdre son job quand on est salarié d'une grosse boîte. Et il n'est pas intéressant d'être embauché dans une TPE car si on en sort ce sera avec peu d 'argent ! Il sera encore plus difficile pour les petites entreprises de recruter...
- tout ceci est évidemment inconstitutionnel : on doit réparer en droit la totalité du préjudice. Cette réparation ne peut donc être plafonnée. CQFD.
Le plus étonnant dans tout ça sont les commentaires de beaucoup de journalistes, hommes politiques et même représentants patronaux qui se félicitent de cette mesure...
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25/02/2014
Toujours plus de contraintes pour les entreprises
Toujours plus de contraintes pour les entreprises qui sont toujours présentées comme des délinquants en puissance. Les beaux discours de M. Hollande, décidément, ne se traduisent pas dans la réalité. Son gouvernement, dont l’incompétence est de notoriété publique, a non seulement fait voter une proposition de loi qui rigidifie encore un peu plus les relations entre stagiaires et entreprises mais a aussi laissé des députés de l’extrême gauche renforcer encore le côté coercitif du texte.
Il n'était pourtant plus qu'une quinzaine de députés dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 février 2014 pour voter cette loi.
Voici les principales mesures adoptées par des parlementaires, qui, on se doit de le rappeler toujours, sont, en majorité, des personnes qui n’ont jamais travaillé dans une entreprise privée et qui légifèrent sur des choses qu’ils ne connaissent pas :
- - Les stagiaires auront droit aux tickets restaurants et à une prise en charge partielle des frais de transport.
- - Un amendement du Front de Gauche étend les compétences de l'Inspection du travail au constat et à la sanction d'abus de stages, caractéristiques du travail dissimulé.
- - Un autre raccourcit à un mois le délai pour que les Prud'hommes se prononcent sur la requalification de certains stages en contrats de travail.
- La proposition de loi prévoit de fixer un nombre limité de stagiaires par entreprise. Elle prévoit également que le tuteur nommé par l'entreprise ne pourra encadrer qu'un nombre limité de stagiaires. Le non-respect de ces règles pourra être sanctionné par une amende.
- Le texte, tel que revu par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, oblige les établissements à aider à trouver des stages - qui ne pourront durer plus de six mois - et encadre les horaires - qui ne pourront pas être supérieurs à 48 heures par semaine.
- Il propose aussi de renforcer les contrôles de l'inspection du travail et rend obligatoire l'inscription des stagiaires dans le registre unique du personnel.
Le texte, doit désormais passer au Sénat. Voilà en tout cas, de bonnes raisons supplémentaires pour les entreprises de ne plus prendre de stagiaires et pour les jeunes de commencer leur carrière professionnelle par une note supplémentaire de méfiance…
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15/01/2014
Encore une enquête baclée...
Le célèbre Observatoire national des zones urbaines sensibles, un service du Ministère délégué à la Ville dont le titulaire est Monsieur François LAMY (un homme qui n'a jamais travaillé dans une entreprise, comme ses 38 collègues du gouvernement), vient de diffuser une "enquête" dont la valeur scientifique fait débat.
En effet, dans ses conclusions, cette enquête affirme que les CV parisiens ont plus de chance d'accéder à l'entretien que les CV de Seine-Saint-Denis. Et il a fallu des mois de travail d'un pack de fonctionnaires pour aboutir à cette évidence qui ne démontre en aucune manière qu'il y a eu discrimination infondée.
Pourquoi les CV parisiens ont-ils plus de chance d'aboutir à une entretien ?
Parce que les entreprises préfèrent les candidats dont le lieu de travail est mieux desservi ou est plus proche de leur siège. Et Paris, de ce point de vue, est préférable à un département périphérique. C'est du simple bon sens.
L'enquête avance un autre constat : le candidat a moins de chance s'il habite boulevard Barbès que s'il habite place du Tertre. Quelle est la valeur statistique de ce constat ? Peut-être tout simplement que le seul candidat de Montmartre a des compétences plus en phase avec le profil recherché que le seul candidat du boulevard Barbès... Le constat pourrait être probant s'il faisait état de dizaines de cas similaires. Or sont-ils si nombreux les candidats à habiter place du Tertre ?
De qui se moque-t-on?
Les entreprises ont autre chose à faire que trier des candidatures sur des bases aussi stupides. Mais cela a fait cogiter quelques fonctionnaires. Une source d'économie pour M. Hollande ?
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15/10/2013
Inverser la courbe du chômage ?
Dans son livre Chômage : inverser la courbe, publié par l’Institut Montaigne aux Belles Lettres, Bertrand Martinot, ancien délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), pose enfin correctement les vrais questions : contrats aidés, emploi des jeunes, assurance chômage, taxation et coût du travail, service public de l’emploi, place du dialogue social.
Un échec collectif
Touchant plus de 10 % de la population active, le chômage en France a dépassé tous les niveaux connus depuis l’apparition des premières statistiques sur le sujet ; avec une spécificité qui constitue le «mal Français» : depuis trente ans, le chômage n’est jamais descendu en-deçà de 8 %, même en période de forte croissance, contrairement à la plupart de nos voisins européens. La société française est à la fois anesthésiée et fataliste face à ce phénomène. Et malgré 50 milliards d’euros injectés chaque année dans la lutte contre le chômage, tout se passe comme si nous nous étions finalement résignés face à un chômage considéré comme « normal » et sans illusion sur le retour au plein emploi.
Des propositions pour un retour au plein emploi
En deux cent pages, l’auteur dresse un constat aussi complet que clair de la situation du marché de l’emploi et propose un plan d’actions pour s’attaquer aux causes structurelles du chômage et inverser durablement sa courbe :
- Réformer le SMIC : « Politiquement très incorrecte, une politique de forte modération du SMIC doit être poursuivie pendant plusieurs années. » (P.93)
- Réformer l’indemnisation chômage : « Il est urgent de sortir d’une vision essentiellement comptable de l’assurance chômage. » (p.94)
- Réformer la politique de l’emploi : « Moins d’obligations de moyens, plus de qualité, davantage de pilotage par la performance, plus de cohérence entre les acteurs, telles sont les voies que doit emprunter la politique de l’emploi pour apporter sa contribution à une baisse durable du chômage. » (p.99)
- Définir les contours d’une « flexisécurité à la française » : « une flexisécurité à la française devrait consister à supprimer le surcroit de réglementation dans le cas des licenciements collectifs. » (p.100)
- Réformer la régulation de l’emploi : « il faut définir d'une part ce qui relève de la loi, qui reste naturellement de la compétence de l'Etat sous réserve du respect des règles du dialogue social et d'autre part réserver une sphère d'autonomie normative aux partenaires sociaux, sphère dans laquelle l'Etat ne devrait pas intervenir, sauf motif impérieux d'intérêt général. » (p.103)
- Dépenser moins pour taxer moins : « La résolution de la question du chômage en France, c’est la compétitivité du secteur public. De notre capacité à réformer nos institutions, centrales et décentralisées, à revoir leur champ et leurs modalités d’action dépendra le succès ou l’échec de la lutte contre le chômage dans les années qui viennent. » (p.108)
Un projet politique ambitieux pour répondre à la première des préoccupations des Français. Quel parti aura le courage de reprendre ses idées ?
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11/09/2013
Le chômage progresse encore
Nous expliquions que la courbe du chômage ne pourrait pas s’inverser à la fin de l’année, même en ayant recours aux subterfuges, couteux pour les citoyens, que sont les emplois aidés.
Les derniers chiffres de l’INSEE confirment, hélas, la tendance baissière : l'emploi salarié dans le secteur marchand (hors agriculture) a nettement reculé au deuxième trimestre, où 34.600 postes ont disparu (-0,2%), après 4.700 au trimestre précédent. De juin 2012 à juin 2013, 139.900 emplois ont été supprimés en France. Les secteurs les plus touchés étant l’intérim, la construction et l'industrie.
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