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30/05/2015

Comment les cadres sont recrutés?

Intéressante l'enquête que vient de publier l'APEC où on apprend comment les recruteurs obtiennent des candidatures.

D'abord, on apprend avec étonnement que les canaux utilisés par les entreprises ne sont pas ceux qu'on croit :

- 85 % utilisent les bons vieux sites d'annonces

- 63 % les candidatures spontanées

- 54 % les connaissances du recruteur

- 39 % leur propre vivier de candidatures

- 37 % la cooptation

- 35 % les cvthèques externes

- 28 % les réseaux sociaux

_ 20 % la chasse de tête

Les cabinets de recrutement, dans cette enquête se retrouvent dans plusieurs rubriques (les connaissances du recruteur, les sites d'annonces des cabinets, les cvthèques des cabinets, la chasse de têtes...).

Mais ce qui pourrait étonner encore plus, ce n'est pas le canal utilisé mais le résultat obtenu selon les canaux utilisés :

- 53 % des offres d'emplois ont pourvues grâce aux petites annonces

- 36 % par les autres canaux

- et seulement 3 % grâce aux réseaux sociaux. Arrêtons nous sur ce dernier chiffre qui corrobore ce que nous disons depuis des années sur ce blog : les réseaux sociaux ne sont toujours pas parvenus à être un élément significatif du marché de l'emploi. Pourtant, il n'est pas un "professionnel du recrutement", pas un journaliste, pas un politique qui ne vante les bienfaits des réseaux sociaux pour la recherche d'un job... Il est vraisemblable que cela est dû à cette sempiternelle peur de ne pas être moderne, de ne pas être dépassé. On en arrive à dire n'importe quoi pour ne pas paraître hors du coup...

28/05/2012

Les 12 mesures censées relancer l'emploi...

emploi,carrières,chômage,recrutementNous listons ci-après, avec nos commentaires de professionnels du marché de l'emploi, les 12 mesures promises par M. Hollande, nouveau Président de la République censées relancer l'emploi.

1. Mettre en place le "contrat génération"

 Une entreprise qui embauche en CDI une personne de moins de 30 ans, assistée par un salarié de plus de 55 ans (ainsi maintenu dans l'emploi), bénéficiera d'exonérations de cotisations sociales durant 5 ans (on ne sait pas encore sur quels postes, celui du jeune ou celui du vieux). Espoir : création de 500.000 contrats génération durant le quinquennat. Notre crainte : il s'agit encore d'une mesure ponctuelle d'exonération de charges dont un effet pervers est à craindre : si le jeune part, le vieux est licencié?


2. Créer 150.000 "emplois d'avenir"

Il s'agit de remettre au goût du jour les Emplois-jeunes du gouvernement Jospin en 1997. en facilitant l'insertion des jeunes dans les villes où le taux de chômage des jeuens dépasse 40%. Espoir : 150.000 emplois d'avenir pourraient être créés en 5 ans. Coût de cette mesure : 2 milliards d'euros.Notre avis : cette mesure a démontré son inefficacité et profite essentiellement au secteur non productif donc n'a pas d'inciodence réel sur l'emploi et au contraire ralentit les éventuelles carrières que ces personnes pourraient développer par elles-mêmes.

3. Développer la formation des chômeurs

Les budgets de formation seront concentrés en priorité aux salariés les moins formés et les chômeurs. Pour y arriver, les moyens de l'AFPA devront être renforcés. Rattaché à Pôle emploi depuis 2010, cet organisme, est spécialisé dans les formations qualifiantes pour les adultes. Chaque région sera ainsi dotée d'un service public régional de la formation des demandeurs d'emploi. Notre avis : la tarte à la crème de tous les gouvernements depuis 30 ans ! Il s'agit toujours de faire croire que la formation continue peut remplacer les scandalesues lacunes de la formation initiale. On ne sait pas comment cette mesure sera mise en place ni qui la financera (ou : au détriment de qui?).

4. Renforcer les moyens de Pôle emploi

Le recrutement de 15.000 et 18.000 conseillers supplémentaires serait censé améliorer l'accompagnement des chômeurs. Coût de cette mesure : 2 milliards d'euros. Notre avis : la suppression de Pôle Emploi, un organisme qui ne sert strictement à rien, permettrait d'aider plus efficacement les chômeurs en difficulté. L'augmentation du nombre des emplois publics ne crée pas d'emploi dans le privé... Or ce sont les emplois du secteur privé qui permettent de financer des emplois publics !

 5. Sanctionner les employeurs qui abusent des contrats précaires

 Les entreprises qui utilisent trop de contrats précaires (CDD, intérim) verront leurs cotisations chômage augmenter. Les sociétés de plus de 500 salariés devront, elles, "faire certifier la gestion de leurs ressources humaines, au regard de critères de qualité de l'emploi et de conditions de travail". Notre avis : on est vraiment là dans le n'importe quoi. Qui va décider du "trop"? Qui va "certifier la gestion des RH" ? Il s'agit d'une intrusion ahurissante dans la gestion des entreprises, déjà très pénalisées par un code du travail que chacun trouve déjà beaucoup trop lourd et rigide.

 6. Encourager l'égalité homme-femme

 La loi actuelle a déjà réglé la question. Notre avis : au-delà de la pétition de principe, on ne sait pas ce qui sera inventé. La loi fait déjà appel à une notion plus que subjective : il faut que les entreprises élaborent un plan d'action pour l'égalité, sans que soit précisé ce que doit contenir ce plan. Encore une intrusion dans la gestion des entreprises par des gens qui n'y connaissent rien.

 7. Faire respecter les quotas pour les handicapés

 La loi actuelle a déjà réglé cette question qui est en effet très importante. Mais les employeurs préfèrent souvent payer l'amende plutôt que d'embaucher leur quota d'handicapé (parfois aussi, ils ne trouvent pas de candidats handicapés car pour eux comme pour tous les candidats, seule la compétence compte et c'est bien normal). Le candidat François Hollande avait promis de renforcer les sanctions. Notre avis : c'est une loi utile mais terriblement difficile à mettre en oeuvre pour la raison explicitée ci-dessus : c'est l'Etat qui va procéder aux recrutements pour les entreprises privées ?

 8. Lutter contre les discriminations à l'embauche

 Le programme de François Hollande le promet, sans préciser comment. Notre avis : encore une tarte à la crème : il n'y a pas de réelle "discrimination" à l'embauche. Encore faut-il s'entendre sur le terme discrimination qui signifie simplement "choisir". Il semble que ce terme désigne de nos jours un choix fait selon des critères subjectifs qui n'ont rien à voir avec la capacité d'un candidat à assumer correctement une fonction. Les candidats qui correspondent à un profil déterminé (localisation géographique, niveau d'expérience, compétences, disponibilité, motivation, etc.) sont tellement difficiles à trouver que les employeurs ne s'amusent que très rarement à discrimer en fonction de critères dits subjectifs (origine, race, religion, handicap etc).

 9. Allonger le congé paternité

 François Hollande s'est prononcé en faveur d'un congé paternité obligatoire et a proposé de l'allonger d'une semaine contre 11 jours actuellement et contre 2 mois souhaités par la CFDT par exemple. Notre avis : une contrainte et une charge de plus pour les entreprises qui n'en ont décodément pas besoin et une intrusion dans la vie privée des salariés : on voudrait obliger les pères à mieux s'occuper de leurs enfants ?

 10. Revoir la défiscalisation des heures sup'

 Le nouveau gouvernement reviendra sur la défiscalisation et les exonérations de cotisations sociales des heures supplémentaires, initiées par Nicolas Sarkozy. Seules les TPE seraient épargnées. Notre avis : c'est dangereux car cela ne créra pas d'emplois en plus mais cela incitera les employeurs à demander à leurs salariés de faire le même travail en moins de temps et avec un salaire diminué...

 11. Encadrer la rémunération des dirigeants

 La rémunération des dirigeants des entreprises publiques ne devrait pas être supérieure à 20 fois le plus bas salaire dans l'entreprise publique. Notre avis : enfin une bonne idée !

 12. Sanctionner les licenciements boursiers

 Deux mesures sont envisagées : d'une part, pour les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires ou rachètent leurs actions, le coût des licenciements collectifs sera augmenté, afin de les rendre prohibitifs. D'autre part, les salariés objets de "plans sociaux" pourront saisir le tribunal de grande instance. afin que les juges puissent donner leur avis sur la gestion de l'entreprise et estimer si les licenciements sont contraires à l'intérêt économique de l'entreprise. Notre avis : encore une intrusion dans la liberté de gestion des entreprises. Celle-ci est particulièrement grave dans la mesure où on ne voit pas comment des juges qui n'ont jamais ni été salariés ni créateurs d'entreprises pourraient avoir un avis sain sur la question...

 Au total des mesures concoctées par des gens qui n'ont jamais dirigé une entreprise de leur vie et qui n'y ont jamais mis les pieds pour la plupart d'entre eux. Le seul remède contre le chômage est celui qui fonctionne. Regardons donc ce qui se fait ailleurs et ayons le courage de l'appliquer en France !

 

 

 

 

 

17/04/2012

Rester ou partir?

 Je suis resté 8 ans chez le même employeur, est-ce un manque d'ambition ou un signe de stabilité et d'engagement ?

 Dilemne !

 Beaucoup de candidats et de recruteurs s'interrogent sur le sens à donner à la durée dans un même emploi.

 Dans les pays anglo-saxons, le fait de changer souvent d'emploi et de fonctions et de métiers est considéré comme normal. En France, on aimerait bien parfois imiter cette souplesse, cette fluidité, signes de modernisme. Mais on ne peut oublier que le Code du travail français n'encourage pas la mobilité : puisqu'il est difficile de licencier, il est difficile de recruter.

 Celui qui changera souvent de job en France pourra donc être considéré négativement :

 - soit comme quelqu’un de vraiment très mauvais dans son travail puisque, malgré les obstacles mis par la Loi au licenciement, ses patrons successifs ont quand même pris le risque juridique de s’en séparer.

 - soit comme des inconscients, des risque-tout, des gens instables ou trop sûr d'eux et de leurs compétences qu’il devient dangereux d’engager pour la stabilité de son entreprise.

 Mais, et c’est là le paradoxe, comme on veut être moderne, on tiendra malgré-tout un discours favorable à la mobilité et on critiquera pour leur manque d’ambition ceux qui restent longtemps chez le même employeur tout en se gardant de les embaucher.

 Et tant pis pour la nécessaire adaptabilité à un monde ouvert et qui change très vite... On ne peut en vouloir aux patrons comme aux salariés de fuir le risque que la rigidité qu’un Code du travail anxiogène impose.

 

12/04/2012

Merci aux lecteurs et contributeurs de ce blog...

En un an, la visibilité de ce blog qui s'attaque aux idées reçues en matière de carrières s'est accrue de 70 %.

Merci aux lecteurs et contributeurs...

22/03/2012

une statistique étonnante...

Le cabinet de conseil en ressources humaines et de recrutement INTUITU PERSONÆ a rendu publique une étude statistique réalisée sur un fichier de 70 000 candidats.

Nous avons puisé une statistique étonnante dans cette étude :

Pour la majorité des professionnels (68 %), au cours de la carrière, un seul emploi a été primordial et a représenté près de 50 % de leurs activités.

Par exemple, sur une carrière de 15 ans, le candidat est resté dans la même entreprise en moyenne 7 ans.

Cet emploi "primordial" se situe le plus fréquemment en début de carrière et plus précisément au cours de la période qui a suivi leurs deux premières années d'activité.

Nous aurions donc tous un poste primordial dont nous sommes d'ailleurs appelés à faire le deuil plus ou moins rapidement au cours de notre vie professionnelle. L'influence de ce poste primordial se ressentirait d'ailleurs tout au long de la carrière soit comme référence soit comme repoussoir...