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08/07/2014

Les métiers qui montent?

Le Point, magazine d'information de haute qualité par ailleurs, vient de publier une "étude exclusive" sur les nouveaux métiers.

Le blog CARRIERE ne pouvait que s'y intéresser. Mais hélas, on doit bien constater que cette étude qui est, selon ses auteurs, décalquée d'une étude anglo-saxonne, est bien étonnante.

Elle affirme par exemple que la fonction de "officier de la Cour" ou de "commis de tribunal" sont des métiers très menacés dans l'avenir. Ce serait ennuyeux si ces métiers existaient en France.

Ou encore que le métier de percepteur est très menacé (si ça pouvait être vrai...)

Ou bien que l'avenir est bouché pour le métier de scrutateur... Espérons qu'il ne faut pas craindre la disparition des élections et de la démocratie, mais qu'il faut plutôt croire en une erreur de traduction.

En revanche, soyons optimistes pour la carrière de entrepreneur en pompes funèbres, métier qui n'est pas appelé à disparaître selon cette étude (mais on s'en doutait hélas un peu) même s'il est "un peu menacé" (par qui?).

On sera moins étonné de lire que le barbier a peu d'avenir mais on le sera plus de savoir que le conseiller fiscal est quasi en voie d'extinction...

Les exemples de nos étonnements sont nombreux.

Ce n'est peut-être pas le bon conseil à suivre pour ceux de nos lecteurs qui recherchent une meilleure orientation pour leurs CARRIERES.

25/02/2013

La féminisation de certains métiers...

Homme femme.jpgDes pans entiers des carrières se féminisent très rapidement. Alors que le contraire n'est pas vrai.

Un exemple nous en est donné par la toute récente enquête "spéciale juristes" réalisée par le cabinet INTUITU PERSONÆ sur sa propre candidathèque.

On y apprend que la part des juristes de sexe féminin n’arrête pas de croître d’années en années. C’est ainsi que l'étude révèle que la part des femmes dans la population des juristes est passée de 56 % à 64 % sur les 20 dernières années, soit une augmentation de 14 %.

 On pourra comparer ces chiffres à ceux de l’INSEE (DRDFE) et du Ministère de l’Enseignement supérieur qui estimaient ainsi l’évolution de la part des filles dans la filière droit :

 - 1985 : 54,4 %

- 2000 : 62,0 %

- 2011 : 63,9 %

 (note d’information du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, depp.diffusion@education.gouv.fr)

 Ce pourcentage de 63,9 qui concerne les étudiants corrobore curieusement celui de la candidathèque d'INTUITU PERSONÆ qui, elle,  concerne les juristes en poste…

 Un chiffre fourni par la Commission Jeunes Juristes de l'AFJE (enquête de mai à septembre 2001) indique que 70% des juristes juniors adhérents de l’association  sont des femmes.

 On notera que la proportion de filles dans les autres filières de l’enseignement supérieur est parfois très différente :

 - en lettre et sciences humaines : 70,5 %

- en pharmacie : 67 %

- en médecine : 61,1 %

- en AES : 53,9 %

- en IUT : 39,9 %

- en sciences : 39 %

- en STAPS : 31,4 %

03/11/2012

Devenir fonctionnaire ?

On peut évidemment faire carrière dans une des trois fonctions publiques de la France : la "territoriale" (35 % des effectifs publics), l'"hospitalière" (21 % des effectifs publics) et la "fonction publique d'Etat" (44 % des effectifs publics). D'ailleurs, un salarié sur cinq travaille dans la fonction publique.

Mais, outre les autres facteurs (intérêt du travail, sécurité de l'emploi, etc.), qu'en est-il du salaire?

Tous salariés confondus (public et privé), le salaire net moyen en France est de 2 082 €.

A comparer au salaire d'un fonctionnaire d'un établissement public de santé : 2205 € et à celui d'un agent public de l'Etat : 2 459 e et à celui d'un fonctionnaire des collectivités locales : 1 800 €.

Etude que le Ministère du Ministère du Travail (DARES) vient de publier et qui a été réalisée sur l'année 2010.


Retraite : comparaison public-privé

  FONCTIONNAIRES SALARIES DU PRIVE
Age de départ à la retraite (à partir de 2017) 52 ans et 57 ans, 60 ou 62 ans 60 ou 62 ans
Base de calcul de la pension 6 derniers mois de traitement Régime de base : 25 meilleures années

régimes complémentaires : ensemble de la carrière
Majorations parents famille nombreuse +10% pour 3 enfants
+15% pour 4 enfants
+20% pour 5 enfants
etc...
+10% à partir de 3 enfants pour le régime de base
+10% à partir de 3 enfants, plafonnés à 83€ par mois pour les complémentaires
Distribution de trimestres gratuits (hors majorations pour enfants) - Pour Services hors Europe
- Pour Services Outre-Mer
- Pour tous les agents autorisés à partir avant 55 ans
non
Réversion (pour les veufs et les veuves) Aucune condition Condition d'âge : (55 ou 60 ans, suivant la caisse)
Condition de ressources
Cotisation employeur 66 %* (Payée par le contribuable) 16 %
Niveau de retraite garanti Oui, au minimum 75% du dernier salaire hors primes, pour une carrière complète Non

                                                                           * Pour les fonctionnaires civils d'Etat

28/05/2012

Les 12 mesures censées relancer l'emploi...

emploi,carrières,chômage,recrutementNous listons ci-après, avec nos commentaires de professionnels du marché de l'emploi, les 12 mesures promises par M. Hollande, nouveau Président de la République censées relancer l'emploi.

1. Mettre en place le "contrat génération"

 Une entreprise qui embauche en CDI une personne de moins de 30 ans, assistée par un salarié de plus de 55 ans (ainsi maintenu dans l'emploi), bénéficiera d'exonérations de cotisations sociales durant 5 ans (on ne sait pas encore sur quels postes, celui du jeune ou celui du vieux). Espoir : création de 500.000 contrats génération durant le quinquennat. Notre crainte : il s'agit encore d'une mesure ponctuelle d'exonération de charges dont un effet pervers est à craindre : si le jeune part, le vieux est licencié?


2. Créer 150.000 "emplois d'avenir"

Il s'agit de remettre au goût du jour les Emplois-jeunes du gouvernement Jospin en 1997. en facilitant l'insertion des jeunes dans les villes où le taux de chômage des jeuens dépasse 40%. Espoir : 150.000 emplois d'avenir pourraient être créés en 5 ans. Coût de cette mesure : 2 milliards d'euros.Notre avis : cette mesure a démontré son inefficacité et profite essentiellement au secteur non productif donc n'a pas d'inciodence réel sur l'emploi et au contraire ralentit les éventuelles carrières que ces personnes pourraient développer par elles-mêmes.

3. Développer la formation des chômeurs

Les budgets de formation seront concentrés en priorité aux salariés les moins formés et les chômeurs. Pour y arriver, les moyens de l'AFPA devront être renforcés. Rattaché à Pôle emploi depuis 2010, cet organisme, est spécialisé dans les formations qualifiantes pour les adultes. Chaque région sera ainsi dotée d'un service public régional de la formation des demandeurs d'emploi. Notre avis : la tarte à la crème de tous les gouvernements depuis 30 ans ! Il s'agit toujours de faire croire que la formation continue peut remplacer les scandalesues lacunes de la formation initiale. On ne sait pas comment cette mesure sera mise en place ni qui la financera (ou : au détriment de qui?).

4. Renforcer les moyens de Pôle emploi

Le recrutement de 15.000 et 18.000 conseillers supplémentaires serait censé améliorer l'accompagnement des chômeurs. Coût de cette mesure : 2 milliards d'euros. Notre avis : la suppression de Pôle Emploi, un organisme qui ne sert strictement à rien, permettrait d'aider plus efficacement les chômeurs en difficulté. L'augmentation du nombre des emplois publics ne crée pas d'emploi dans le privé... Or ce sont les emplois du secteur privé qui permettent de financer des emplois publics !

 5. Sanctionner les employeurs qui abusent des contrats précaires

 Les entreprises qui utilisent trop de contrats précaires (CDD, intérim) verront leurs cotisations chômage augmenter. Les sociétés de plus de 500 salariés devront, elles, "faire certifier la gestion de leurs ressources humaines, au regard de critères de qualité de l'emploi et de conditions de travail". Notre avis : on est vraiment là dans le n'importe quoi. Qui va décider du "trop"? Qui va "certifier la gestion des RH" ? Il s'agit d'une intrusion ahurissante dans la gestion des entreprises, déjà très pénalisées par un code du travail que chacun trouve déjà beaucoup trop lourd et rigide.

 6. Encourager l'égalité homme-femme

 La loi actuelle a déjà réglé la question. Notre avis : au-delà de la pétition de principe, on ne sait pas ce qui sera inventé. La loi fait déjà appel à une notion plus que subjective : il faut que les entreprises élaborent un plan d'action pour l'égalité, sans que soit précisé ce que doit contenir ce plan. Encore une intrusion dans la gestion des entreprises par des gens qui n'y connaissent rien.

 7. Faire respecter les quotas pour les handicapés

 La loi actuelle a déjà réglé cette question qui est en effet très importante. Mais les employeurs préfèrent souvent payer l'amende plutôt que d'embaucher leur quota d'handicapé (parfois aussi, ils ne trouvent pas de candidats handicapés car pour eux comme pour tous les candidats, seule la compétence compte et c'est bien normal). Le candidat François Hollande avait promis de renforcer les sanctions. Notre avis : c'est une loi utile mais terriblement difficile à mettre en oeuvre pour la raison explicitée ci-dessus : c'est l'Etat qui va procéder aux recrutements pour les entreprises privées ?

 8. Lutter contre les discriminations à l'embauche

 Le programme de François Hollande le promet, sans préciser comment. Notre avis : encore une tarte à la crème : il n'y a pas de réelle "discrimination" à l'embauche. Encore faut-il s'entendre sur le terme discrimination qui signifie simplement "choisir". Il semble que ce terme désigne de nos jours un choix fait selon des critères subjectifs qui n'ont rien à voir avec la capacité d'un candidat à assumer correctement une fonction. Les candidats qui correspondent à un profil déterminé (localisation géographique, niveau d'expérience, compétences, disponibilité, motivation, etc.) sont tellement difficiles à trouver que les employeurs ne s'amusent que très rarement à discrimer en fonction de critères dits subjectifs (origine, race, religion, handicap etc).

 9. Allonger le congé paternité

 François Hollande s'est prononcé en faveur d'un congé paternité obligatoire et a proposé de l'allonger d'une semaine contre 11 jours actuellement et contre 2 mois souhaités par la CFDT par exemple. Notre avis : une contrainte et une charge de plus pour les entreprises qui n'en ont décodément pas besoin et une intrusion dans la vie privée des salariés : on voudrait obliger les pères à mieux s'occuper de leurs enfants ?

 10. Revoir la défiscalisation des heures sup'

 Le nouveau gouvernement reviendra sur la défiscalisation et les exonérations de cotisations sociales des heures supplémentaires, initiées par Nicolas Sarkozy. Seules les TPE seraient épargnées. Notre avis : c'est dangereux car cela ne créra pas d'emplois en plus mais cela incitera les employeurs à demander à leurs salariés de faire le même travail en moins de temps et avec un salaire diminué...

 11. Encadrer la rémunération des dirigeants

 La rémunération des dirigeants des entreprises publiques ne devrait pas être supérieure à 20 fois le plus bas salaire dans l'entreprise publique. Notre avis : enfin une bonne idée !

 12. Sanctionner les licenciements boursiers

 Deux mesures sont envisagées : d'une part, pour les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires ou rachètent leurs actions, le coût des licenciements collectifs sera augmenté, afin de les rendre prohibitifs. D'autre part, les salariés objets de "plans sociaux" pourront saisir le tribunal de grande instance. afin que les juges puissent donner leur avis sur la gestion de l'entreprise et estimer si les licenciements sont contraires à l'intérêt économique de l'entreprise. Notre avis : encore une intrusion dans la liberté de gestion des entreprises. Celle-ci est particulièrement grave dans la mesure où on ne voit pas comment des juges qui n'ont jamais ni été salariés ni créateurs d'entreprises pourraient avoir un avis sain sur la question...

 Au total des mesures concoctées par des gens qui n'ont jamais dirigé une entreprise de leur vie et qui n'y ont jamais mis les pieds pour la plupart d'entre eux. Le seul remède contre le chômage est celui qui fonctionne. Regardons donc ce qui se fait ailleurs et ayons le courage de l'appliquer en France !