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29/07/2014

Pourquoi il faut supprimer PôLe Emploi

Gros titre du journal LE PARISIEN du 29 juillet : "POLE EMPLOI, LE CHÔMAGE AUGMENTE, LA VIOLENCE AUSSI" et de nous expliquer que c'est parce que le chômage augmente que les chômeurs sont de plus en plus nerveux et agressifs envers les employés de cet organisme.

Eh bien non, si les chômeurs sont de plus en plus nerveux et agressifs c'est parce qu'ils prennent conscience de l'inutilité de cet organisme composé de crypto-fonctionnaires qui souvent n'ont pas démontré par leurs parcours professionnels antérieurs une réelle connaissance du milieu de l'entreprise privée et surtout parce que, malgré toute leur bonne volonté, ils ne peuvent rien faire puisque les entreprises ne peuvent plus embaucher en raison des contraintes absurdes que leur impose un Code du travail devenu obèse et en raison d'un niveau de charges gargantuesque.

Sait-on que si le taux d'imposition réelle du salarié moyen dans l'Union européenne atteint 45,27 %, il bondit à 57,1 % en France et que pour un salaire brut moyen de 55 134 €; le salarié ne perçoit que 29 692 € ?

 

16/07/2014

Pourquoi l'embauche devient impossible en France

Une première cause du chômage :

Les syndicats (3 % des salariés actifs) réclament des contreparties à d'hypothétiques baisses de charges sociales.

Mais les contreparties sont tellement évidentes qu'il est aberrant de les réclamer.

Sachant que la moyenne des salaires en France était en 2013 de 2 249 €, voyons ce qui se passe actuellement avec le niveau des charges sociales :

Le salarié recevra en fait, cotisations sociales déduites, 55 % seulement de ce salaire, soit 1756 €.

Tandis que son employeur payera 3 215 €, soit une charge supplémentaire de plus de 44 % du salaire brut.

En bref, les charges totales sur ce salaire moyen représentent LES DEUX TIERS du salaire (995,70 € payés par le patron et 492,70 € payés par le salarié) pour des prestations sociales en baisse permanente (moins de remboursements Sécurité sociale, des retraites non revalorisées, etc...).

Les autres causes du chômage sont aussi bien connues : les contraintes excessives du Code du Travail, le climat anti-entreprises et anti-entrepreneurs constamment entretenu par des politiciens majoritairement issus du secteur public et le manque de croissance qui en découle...

12/07/2014

Ou on reparle du CV anonyme...

L'invraisemblable loi sur le CV anonyme de 2006 souhaitée par Jacques CHIRAC revient à l'ordre du jour avec une récente décision du Conseil d’État qui somme le gouvernement d'appliquer cette loi qui était tombée aux oubliettes en raison d'une part de ses très grandes difficultés d'application et aussi parce que ses auteurs ont pris conscience de son caractère hautement discriminatoire et inutile.

Mais une association proche de SOS RACISME a cru bon de saisir la haute juridiction pour demander la mise en vigueur de cette incongruité.

Nous avons déjà souligné en septembre 2010 le caractère inapplicable de ce texte et son caractère paradoxalement discriminatoire :

Le Sénat a voté le 9 mars 2006 un ajout au Code du Travail qui rend obligatoire l'utilisation des CV anonymes pour les entreprises de plus de 50 salariés. Les sanctions encourues en cas de non respect de l'anonymat des CV devaient être précisées par un décret en Conseil d'Etat jamais rendu. le Code du travail précisait en son article L1221-6 :  " Les informations demandées, sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ou à un salarié ne peuvent avoir comme finalité que d'apprécier sa capacité à occuper l'emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles. Ces informations doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l'emploi proposé ou avec l'évaluation des aptitudes professionnelles. Le candidat à un emploi ou le salarié est tenu d'y répondre de bonne foi. »

Ces parlementaires ont estimé qu'il fallait ajouter dans un alinéa supplémentaire : "Dans les entreprises de cinquante salariés et plus, les informations mentionnées à l’article L. 1221-6 et communiquées par écrit par le candidat à l’emploi doivent être examinées dans des conditions préservant son anonymat."

Le cabinet INTUITU PERSONÆ qui a plus de 21 ans d'expérience en recrutement a fait savoir sa forte opposition à la mise en application de ce texte pour de multiples raisons qui peuvent être résumées ainsi :

Fo Niemi, directeur du Centre de recherche-action sur les relations raciales (Crarr) à Montréal. «Le CV anonyme perpétue le racisme et d’autres formes de discrimination dans la sélection et l’embauche ; il envoie un message de dévalorisation et de marginalisation de l’origine ethnique d’une personne, surtout celle de souche non européenne ; il encourage une fausse représentation et un détournement de la vérité sur soi qui pénalisera le candidat lors de l’entretien ; il est l’antithèse d’une société comme la nôtre où les caractéristiques personnelles sont des motifs de non-discrimination et où la diversité ethnique est protégée par la loi ; il ne peut pas cacher l’origine ethnique ou le sexe de la personne, entre autres, au stade l’entretien ; il cache et institutionnalise le racisme au lieu de l’exposer ; il fournit aux employeurs incriminés un alibi habile en ne faisant que déplacer le lieu et le moment de leurs pratiques discriminatoires… In fine, le CV anonyme ne saurait constituer une démarche efficace pour lutter contre le racisme institutionnalisé en milieu de travail.»

Et puis il faut s'entendre sur le sens qu'on donne aux mots. Discriminer vient du latin "discriminare" qui signifie : choisir, séparer, distinguer, différencier. Ce qui est précisément le rôle de tout le processus de recrutement. Bien sûr, on veut dire qu'il ne faut pas discriminer selon des critères répréhensibles car interdits par la loi. Mais, est-on certain que le fait de rendre anonyme une candidature est une bonne chose pour le candidat comme pour le recruteur ? Que signifie d'ailleurs rendre anonyme un CV? Est-ce cacher le nom et le prénom? Dans ce cas, c'est partir du principe que certains noms sont mal vus : on entre alors dans le jeu des racistes et autres xénophobes. et surtout, par différence, le candidat qui n'affichera pas son nom sera précisément rangé dans la catégorie des persones dont le nom ne plaît pas.  Est-ce cacher la ville ou l'adresse au motif que certaines domiciliations sont mal vues ? On retrouve l'effet pervers cité plus haut.Même chose pour l'indication ou non du sexe.

Avez-vous déjà essayé d'appeler au téléphone un candidat potentiel ainsi : "bonjour, je voudrais parler à...Monsieur ou Madame euh... qui a déposé un CV ?"

Avez-vous déjà essayé de constituer une candidathèque anonyme et de la mettre à jour sans connaître le nom du candidat ? Par exemple, si un candidat vous écrit pour mettre à jour son CV mais que vous l'avez enregistré sous un numéro que bien sûr il ne peut connaître, comment allez-vous faire ?

Tout ceci est bien ridicule. D'autant plus qu'il y a de nombreux moyens pour reconnaître une chose qu'on voulait cacher, comme si c'était honteux : le nom est souvent reproduit dans l'adresse Internet des candidats. Leurs loisirs, leurs voyages, leurs études mêmes sont des indications sur l'origine des candidats. De même que les langues qu'ils parlent ou les stages ou emplois qu'ils ont occupés.

Cela relève du fantasme de croire et surtout de tenter de faire croire que pour un poste donné à qualification égale les candidats sont si nombreux que les recruteurs se payeraient le luxe de les écarter pour des raisons autres que l'expérience, la formation, la localisation géographique (qui n'est en rien discriminante mais qui constitue un critère fondamental de recrutement : vous ne ferez croire à personne qu'il est aussi judicieux, si vous êtes lillois, de faire venir un candidat de Perpignan pour un entretien pour un poste à Lille !), le niveau de prétentions salariales et les compétences, aptitudes et motivations.

Comme toujours, on a voulu traiter quelques cas malveillants en faisant une loi générale.

Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cv anonyme

09/07/2014

Les propositions de l'Institut Montaigne pour relancer l'emploi

logo-institut-montaigne2.pngL'Institut Montaigne, cercle de réflexion indépendant vient de publier, en marge de la Conférence sociale, des recommandations pour sortir la France de son incapacité à engager de vraies réformes sociales :

- unifier les dispositifs d'allégements de charges existants et les intégrer définitivement dans le barème des cotisations sociales;

- geler le SMIC pendant trois ans sauf évolution de l'inflation (qui est actuellement à zéro);

- expérimenter un SMIC dérogatoire pour les jeunes afin de gommer la barrière à l'entrée;

- donner plus de marge de manoeuvres à la négociation au niveau de l'entreprise sur le temps de travail en permettant, par exemple; aux entreprises de sortir du carcan des 35 h en remontant le seuil de déclenchement des heures supplémentaires et en rétablissant l'exonération d'impôts;

- relever la durée du travail dans la fonction publique et autoriser les recrutements sur certains postes en contrat de droit privé;

-limiter le recours aux CDD par un système de bonus-malus et permettre aux employeurs de recruter en CDD jusqu'à 3 ans, comme cela se fait dans la fonction publique...

08/07/2014

Les métiers qui montent?

Le Point, magazine d'information de haute qualité par ailleurs, vient de publier une "étude exclusive" sur les nouveaux métiers.

Le blog CARRIERE ne pouvait que s'y intéresser. Mais hélas, on doit bien constater que cette étude qui est, selon ses auteurs, décalquée d'une étude anglo-saxonne, est bien étonnante.

Elle affirme par exemple que la fonction de "officier de la Cour" ou de "commis de tribunal" sont des métiers très menacés dans l'avenir. Ce serait ennuyeux si ces métiers existaient en France.

Ou encore que le métier de percepteur est très menacé (si ça pouvait être vrai...)

Ou bien que l'avenir est bouché pour le métier de scrutateur... Espérons qu'il ne faut pas craindre la disparition des élections et de la démocratie, mais qu'il faut plutôt croire en une erreur de traduction.

En revanche, soyons optimistes pour la carrière de entrepreneur en pompes funèbres, métier qui n'est pas appelé à disparaître selon cette étude (mais on s'en doutait hélas un peu) même s'il est "un peu menacé" (par qui?).

On sera moins étonné de lire que le barbier a peu d'avenir mais on le sera plus de savoir que le conseiller fiscal est quasi en voie d'extinction...

Les exemples de nos étonnements sont nombreux.

Ce n'est peut-être pas le bon conseil à suivre pour ceux de nos lecteurs qui recherchent une meilleure orientation pour leurs CARRIERES.