22/03/2012
une statistique étonnante...
Le cabinet de conseil en ressources humaines et de recrutement INTUITU PERSONÆ a rendu publique une étude statistique réalisée sur un fichier de 70 000 candidats.
Nous avons puisé une statistique étonnante dans cette étude :
Pour la majorité des professionnels (68 %), au cours de la carrière, un seul emploi a été primordial et a représenté près de 50 % de leurs activités.
Par exemple, sur une carrière de 15 ans, le candidat est resté dans la même entreprise en moyenne 7 ans.
Cet emploi "primordial" se situe le plus fréquemment en début de carrière et plus précisément au cours de la période qui a suivi leurs deux premières années d'activité.
Nous aurions donc tous un poste primordial dont nous sommes d'ailleurs appelés à faire le deuil plus ou moins rapidement au cours de notre vie professionnelle. L'influence de ce poste primordial se ressentirait d'ailleurs tout au long de la carrière soit comme référence soit comme repoussoir...
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12/03/2012
Présidentielle 2012 : ceux qui n'y connaissent rien en parlent le plus...
Ceux qui n'ont jamais eu à rechercher un emploi parce qu'ils sont fonctionnaires ou nés avec une cuillère en or dans la bouche sont ceux à qui on tend le plus le micro pour parler de l'emploi.
Deux exemples (parmi de nombreux autres) :
M. Sarkozy croit (sans doute sincèrement et comme beaucoup de Français) que la formation continue va permettre aux personnes sans emploi d'en trouver un ou à ceux qui souhaitent quitter le leur d'en trouver un nouveau. Grossière erreur pour trois raisons :
- le problème est avant tout un problème économique : quand les entreprises ne sont pas compétitives, elles ne peuvent créer d'emplois. Or ce sont elles qui créent les emplois !
- la communauté nationale dépense des milliards d'Euros chaque année pour former (mal) dans les différents cycles primaire, secondaire, supérieur des gens à des fonctions ou à des métiers qui n'existent pas et pour décourager les jeunes de se tourner vers des métiers qui existent mais qui ne trouvent pas preneurs. C'est à ce niveau qu'il faudrait faire un effort définitif de formation. Ce qui n'exclue pas des formations ponctuelles tout au long de la vie professionnelle.
- la formation professionnelle permanente est un gouffre financier dont l'inefficacité n'est plus à prouver. Pourtant chacun continue de faire semblant de croire à l'utilité du système actuel.
M. Hollande croit (j'espère sincèrement, comme beaucoup de nos compatriotes) que plus il y aura d'enseignants (60 000 en plus !) mieux les élèves seront formés. Là encore, grave erreur pour au moins quatre raisons :
- notre taux d'encadrement est déjà supérieur à celui de la majorité des autres économies dites développées sans que nos élèves soient mieux instruits, plus compétents ou mieux intégrés (car c'est aussi cela le rôle de l'Ecole) que les élèves des pays voisins...
- il est absurde de vouloir augmenter le nombre de professeurs alors que le nombre d'élèves diminue, démographie oblige.
- c'est le contenu de l'enseignement qui est à revoir et c'est la durée de celui-ci qui est en cause. Comment expliquer, par exemple, qu'après 7 ans d'études, la majorité des élèves et étudiants soient incapables de s'exprimer correctement en anglais ou de faire une règle de trois ? Le problème est bien qualitatif et non quantitatif.
- une bonne partie du temps passé en classe est perdu parce que le professeur peine à faire prévaloir ou à rétablir son autorité. C'est là aussi une question de mentalités et d'éducation familiale qui est à traiter. Et peut-être aussi de meilleure considération à apporter aux enseignants : un meilleur salaire, une meilleur carrière, une nomination mieux adaptée à leur expérience pédagogique...
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27/12/2011
Encore une mauvaise idée pour lutter contre le chômage...
Le chômage a atteint en novembre 2011 son niveau le plus élevé depuis 12 ans.
Le syndicat des petites et moyennes entreprises, la CGPME, propose de porter de 18 à 30 mois la durée maximale des contrats à durée déterminée pour maintenir ces salariés dans l'emploi puisqu'en raison de la situation de crise certaines entreprises hésitent à transformer leurx CDD en CDI.
Pourquoi c'est une mauvaise idée ?
Parce que le CDD est plus contraignant que le CDI et on voit mal, en ces temps d'incertitude économique et politique, pour quelles raisons un patron souhaiterait se contraindre d'avance à garder un salarié pendant plus de 2 ans.
Quant au salarié, une si longue période, c'est tout simplement ce qu'on appelle un temps "non acquis" dans le cursus. Un temps non acquis, c'est à la fois une perte d'opportunité pour rechercher et trouver un CDI et une période peu valorisante sur un CV.
La seule solution, c'est tout simplement de redonner de l'air et de la souplesse aux relations sociales en favorisant le licenciement facile car c'est le licenciement facile qui permettra l'embauche facile. En effet, qui va prendre le risque de recruter un salarié dont le parcours est atypique ou qui ne rentre pas dans les normes habituelles (un beau diplôme, entre 30 et 35 ans et une expérience de clone) si le licencier est d'autant plus un casse-tête financier et psychologique que l'intéressé s'accrochera à son poste puisqu'il saura que les entreprises hésiteront à l'intégrer pour les raisons explicités plus haut et anis de suite.
Il est urgent de sortir de ce cercle vicieux et de permettre ainsi l'embauche facile...
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15/12/2011
LA FIN DU CV ANONYME
Il leur aura fallu 5 ans pour se rendre compte que le CV anonyme était une incroyable stupidité. Et pourtant ils ont été nombreux tous ces grands esprits (et quelques chefs de grands groupes qui n'ont jamais eu à créer une entreprise ni à la gérer sur le terrain) à faire semblant d'y croire.
Et pour cela il aura fallu qu'une étude menée par un Centre de recherche en économie et statistique (ça existe et ça regroupe 9 "laboratoires" liés à l'INSEE...) "auprès de 1000 entreprises" aboutisse à cette désarmante conclusion : "le CV anonyme augmente les discriminations à l'embauche". N'importe quel recruteur l'aurait dit sans qu'on envoie un questionnaire à un millier d'entreprises !
Conséquence de cette étude, M. Yazid Sabeg, Commissaire à la diversité et à l'égalité des chances (si, si, ça existe aussi...) vient de demander au gouvernement de ne pas publier le décret rendant le CV anonyme obligatoire, comme la loi de 2006 (votée par des gens qui n'ont sans doute pas beaucoup recruté dans leurs vies) l'avait prévu.
CV de Monsieur ou Madame X
Jamais né
N’habitant nulle part
Et ne possédant pas d’adresse Internet qui pourrait donner des indications sur le nom
Et n’ayant aucun hobby qui pourrait donner des indications sur le mode de vie
Et n’ayant jamais voyagé, car cela pourrait donner des indications sur l’origine
Ayant travaillé dans des entreprises dont on doit taire le nom car située dans des quartiers « sensibles »
Et ayant obtenu des diplômes révélateurs d’un niveau social qu’on ne citera pas
Postule à un emploi qu’il ou elle n’obtiendra jamais…
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25/10/2011
Quand les institutions officielles accroissent la mauvaise discrimination...
Les institutions telles que POLE EMPLOi et beaucoup d'autres qui dépendent plus ou moins de l'Etat ou des collectivités locales se mettent à donner des conseils aux candidats (H/F), on aboutit souvent à une mauvaise discrimination (*). C'est le résultat étonnant d'une étude menée par le cabinet INTUITU PERSONÆ.
En effet, les candidats issus de l'immigation n'ayant pas toujours de modèle culturel familial intégré n'ont d'autres ressources que de suivre ce type de conseils. C'est ainsi qu'ils vont omettre d'indiquer leur âge ou leur adresse ou encore le lieu d'obtention de leur diplôme, parce que c'est ce qui est conseillé par POLE EMPLOI par exemple. Les autres candidats vont l'indiquer parce qu'ils savent, eux, que ce sont des critères essentiels pour une candidature : on ne va pas confier la direction d'une usine de 1 000 personnes à un candidat de 23 ans et on ne va pas faire venir pour un entretien à Perpignan un candidat domicilié à Lille, sauf accord de ce dernier (mais dans ce cas, encore faut-il pouvoir lui envoyer un courriel car certains candidats dont l'adresse Internet correspond à leur nom vont tout simplement omettre d'indiquer cette adresse en vue de rester anonyme, tout ceci pour rester conforme aux-dits conseils sur l'anonymat des CV...).
Et quand un candidat ne donne pas ces indications essentielles et non discriminantes, il n'est pas contacté tout simplement.
Autre chose : il n'est pas rare d'entendre conseiller : "ne dites pas que vous habitez à Aulnay-sous-Bois car cela va vous connoter "diversité". Conseil stupide car si un employeur recherche précisément un candidat domicilié en Seine-Saint-Denis, ce candidat aura laissé passer une chance d'avoir un entretien de recrutement et à l'entreprise de rencontrer le collaborateur qui lui conviendra.
(*) La discrimination, du latin "discriminare", choisir n'est pas mauvaise en soi. C'est même le but de toute action de recrutement. Elle devient "mauvaise" quand elle se fait selon des critères contestables.
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