17/04/2012
Rester ou partir?
Je suis resté 8 ans chez le même employeur, est-ce un manque d'ambition ou un signe de stabilité et d'engagement ?
Dilemne !
Beaucoup de candidats et de recruteurs s'interrogent sur le sens à donner à la durée dans un même emploi.
Dans les pays anglo-saxons, le fait de changer souvent d'emploi et de fonctions et de métiers est considéré comme normal. En France, on aimerait bien parfois imiter cette souplesse, cette fluidité, signes de modernisme. Mais on ne peut oublier que le Code du travail français n'encourage pas la mobilité : puisqu'il est difficile de licencier, il est difficile de recruter.
Celui qui changera souvent de job en France pourra donc être considéré négativement :
- soit comme quelqu’un de vraiment très mauvais dans son travail puisque, malgré les obstacles mis par la Loi au licenciement, ses patrons successifs ont quand même pris le risque juridique de s’en séparer.
- soit comme des inconscients, des risque-tout, des gens instables ou trop sûr d'eux et de leurs compétences qu’il devient dangereux d’engager pour la stabilité de son entreprise.
Mais, et c’est là le paradoxe, comme on veut être moderne, on tiendra malgré-tout un discours favorable à la mobilité et on critiquera pour leur manque d’ambition ceux qui restent longtemps chez le même employeur tout en se gardant de les embaucher.
Et tant pis pour la nécessaire adaptabilité à un monde ouvert et qui change très vite... On ne peut en vouloir aux patrons comme aux salariés de fuir le risque que la rigidité qu’un Code du travail anxiogène impose.
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12/04/2012
Merci aux lecteurs et contributeurs de ce blog...
En un an, la visibilité de ce blog qui s'attaque aux idées reçues en matière de carrières s'est accrue de 70 %.
Merci aux lecteurs et contributeurs...
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22/03/2012
une statistique étonnante...
Le cabinet de conseil en ressources humaines et de recrutement INTUITU PERSONÆ a rendu publique une étude statistique réalisée sur un fichier de 70 000 candidats.
Nous avons puisé une statistique étonnante dans cette étude :
Pour la majorité des professionnels (68 %), au cours de la carrière, un seul emploi a été primordial et a représenté près de 50 % de leurs activités.
Par exemple, sur une carrière de 15 ans, le candidat est resté dans la même entreprise en moyenne 7 ans.
Cet emploi "primordial" se situe le plus fréquemment en début de carrière et plus précisément au cours de la période qui a suivi leurs deux premières années d'activité.
Nous aurions donc tous un poste primordial dont nous sommes d'ailleurs appelés à faire le deuil plus ou moins rapidement au cours de notre vie professionnelle. L'influence de ce poste primordial se ressentirait d'ailleurs tout au long de la carrière soit comme référence soit comme repoussoir...
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12/03/2012
Présidentielle 2012 : ceux qui n'y connaissent rien en parlent le plus...
Ceux qui n'ont jamais eu à rechercher un emploi parce qu'ils sont fonctionnaires ou nés avec une cuillère en or dans la bouche sont ceux à qui on tend le plus le micro pour parler de l'emploi.
Deux exemples (parmi de nombreux autres) :
M. Sarkozy croit (sans doute sincèrement et comme beaucoup de Français) que la formation continue va permettre aux personnes sans emploi d'en trouver un ou à ceux qui souhaitent quitter le leur d'en trouver un nouveau. Grossière erreur pour trois raisons :
- le problème est avant tout un problème économique : quand les entreprises ne sont pas compétitives, elles ne peuvent créer d'emplois. Or ce sont elles qui créent les emplois !
- la communauté nationale dépense des milliards d'Euros chaque année pour former (mal) dans les différents cycles primaire, secondaire, supérieur des gens à des fonctions ou à des métiers qui n'existent pas et pour décourager les jeunes de se tourner vers des métiers qui existent mais qui ne trouvent pas preneurs. C'est à ce niveau qu'il faudrait faire un effort définitif de formation. Ce qui n'exclue pas des formations ponctuelles tout au long de la vie professionnelle.
- la formation professionnelle permanente est un gouffre financier dont l'inefficacité n'est plus à prouver. Pourtant chacun continue de faire semblant de croire à l'utilité du système actuel.
M. Hollande croit (j'espère sincèrement, comme beaucoup de nos compatriotes) que plus il y aura d'enseignants (60 000 en plus !) mieux les élèves seront formés. Là encore, grave erreur pour au moins quatre raisons :
- notre taux d'encadrement est déjà supérieur à celui de la majorité des autres économies dites développées sans que nos élèves soient mieux instruits, plus compétents ou mieux intégrés (car c'est aussi cela le rôle de l'Ecole) que les élèves des pays voisins...
- il est absurde de vouloir augmenter le nombre de professeurs alors que le nombre d'élèves diminue, démographie oblige.
- c'est le contenu de l'enseignement qui est à revoir et c'est la durée de celui-ci qui est en cause. Comment expliquer, par exemple, qu'après 7 ans d'études, la majorité des élèves et étudiants soient incapables de s'exprimer correctement en anglais ou de faire une règle de trois ? Le problème est bien qualitatif et non quantitatif.
- une bonne partie du temps passé en classe est perdu parce que le professeur peine à faire prévaloir ou à rétablir son autorité. C'est là aussi une question de mentalités et d'éducation familiale qui est à traiter. Et peut-être aussi de meilleure considération à apporter aux enseignants : un meilleur salaire, une meilleur carrière, une nomination mieux adaptée à leur expérience pédagogique...
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27/12/2011
Encore une mauvaise idée pour lutter contre le chômage...
Le chômage a atteint en novembre 2011 son niveau le plus élevé depuis 12 ans.
Le syndicat des petites et moyennes entreprises, la CGPME, propose de porter de 18 à 30 mois la durée maximale des contrats à durée déterminée pour maintenir ces salariés dans l'emploi puisqu'en raison de la situation de crise certaines entreprises hésitent à transformer leurx CDD en CDI.
Pourquoi c'est une mauvaise idée ?
Parce que le CDD est plus contraignant que le CDI et on voit mal, en ces temps d'incertitude économique et politique, pour quelles raisons un patron souhaiterait se contraindre d'avance à garder un salarié pendant plus de 2 ans.
Quant au salarié, une si longue période, c'est tout simplement ce qu'on appelle un temps "non acquis" dans le cursus. Un temps non acquis, c'est à la fois une perte d'opportunité pour rechercher et trouver un CDI et une période peu valorisante sur un CV.
La seule solution, c'est tout simplement de redonner de l'air et de la souplesse aux relations sociales en favorisant le licenciement facile car c'est le licenciement facile qui permettra l'embauche facile. En effet, qui va prendre le risque de recruter un salarié dont le parcours est atypique ou qui ne rentre pas dans les normes habituelles (un beau diplôme, entre 30 et 35 ans et une expérience de clone) si le licencier est d'autant plus un casse-tête financier et psychologique que l'intéressé s'accrochera à son poste puisqu'il saura que les entreprises hésiteront à l'intégrer pour les raisons explicités plus haut et anis de suite.
Il est urgent de sortir de ce cercle vicieux et de permettre ainsi l'embauche facile...
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