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05/07/2017

Quelques affirmations répétées sans trop réfléchir

Le monde des ressources humaines est gangrené par des idées fausses que beaucoup répètent à l'envie sans vraiment y réfléchir. On en trouvera quelques exemples ci-dessous :

- Pour réussir sa carrière, il faut changer d'employeur régulièrement. C'est mal vu de rester toujours dans la même entreprise. On perd de son employabilité en étant fidèle à son emploi...

Les statistiques apportent un démenti à cette affirmation. D'après l'INSEE, 45% de la population salariée du secteur privé a plus de 10 ans d'ancienneté, dont 48 % des cadres d'entreprise. La mobilité externe ne paie que pendant les 10 premières années de carrière, pas au-delà. Toutefois, il est bien évident que ceux qui souhaitent rester chez leur employeur doivent veiller à se maintenir employables en cultivant leurs contacts, en stimulant leur curiosité et leur motivation, voire en sollicitant des formations adaptées.

- Si on perd son emploi, il faut vite commencer une formation à un nouveau métier.

Le bon sens apporte un démenti à cette affirmation. En effet, plus une formation sera longue (et c'est le cas des formations à un nouveau métier), plus le "trou" dans le CV s'agrandira et plus il sera difficile ensuite de retrouver du travail. L'éventuel employeur considérera que le salarié s'est éloigné trop longtemps des réalités du terrain. Et croit-on vraiment qu'on est crédible dans un nouveau métier sans l'expérience qui va avec?

- C'est la lettre de motivation qui fait la différence et pas le CV.

Cette l'idée que c'est la motivation qui créera la réussite dans le poste et non les expériences accumulées. Ce n'est pas complètement faux mais ce n'est pas au travers de la dite lettre qu'un employeur pourra s'assurer de l'envie d'un candidat à assumer un poste et une fonction. Parce que, par définition, on ne peut être motivé avant de savoir précisément, à l'issue d'un entretien par exemple, ce que l'employeur attend de son futur salarié. Parce qu'aussi les lettres de motivation ne sont en général pas lues, dans la mesure où elles sont terriblement artificielles. Pourrait-il en être autrement ?

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