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14/09/2011

"Les stages ne sont pas assez bien rémunérés"

stagiaires.jpgC'est une remarque qu'on entend fréquemment. Et d'ajouter : "les stagiaires font la même chose que les salariés, ils devraient aveoir le même salaire ou presque".

Parfois, c'est vrai, pour les tâches les moins spécialisées, ça peut être le cas. Par exemple dans le cadre du cursus d'infirmier, le stage d'aide-soignant est un stage obligatoire qui rend bien service aux patrons d'hôpitaux.

Mais, la plupart du temps, on doit admettre que "le tour de main", le relationnel et la technique ne se bonifient qu'avec le temps et donc l'expérience. L'école de la vie et les coups reçus affinent les compétences indubitablement.

Mais surtout il faudrait que les gens qui affirment que les stages ne sont pas assez rémunérés (cela va du stagiaire lui-même à certains ministres qui n'ont jamais travaillé dans une vraie entreprise) comprennent que le fait de prendre un stagiaire ne signifie aucunement, dans la plupart des cas, que l'employeur avait l'intention et les moyens financiers de créer un poste de salarié.

 

La théorie du genre appliquée à l'orientation professionnelle

Filles et garçons.jpgNos hommes politiques s'agitent actuellement sur la "théorie du genre". Cette théorie affirme que la distinction entre homme et femme, ainsi que l’hétérosexualité, sont avant tout une construction sociale et culturelle. En somme, au-delà des seules différences biologiques, il existe des interactions psychiques données par l’entourage ou la société dans le but d’assigner des rôles à chacun.

Cette théorie est reprise, à demi-mot, dans une circulaire du 30 septembre 2010 du ministère de l'Education nationale. Selon cette dernière, le chapitre intitulé "Devenir homme ou femme", au programme pour l’année 2011-2012, doit "affirmer que si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée".

Quelques retardataires et autres idéologues extrémistes (dont quelques dizaines de députés) combattent cette idée mais ils ne nous intéressent pas. Car, en matière de recrutement du moins, il est évident que la théorie est validée.

En effet, il est de bon ton de clamer, par exemple, que les jeunes filles seraient mauvaises en mathématiques et que les matières sociales seraient moins masculines. D'après une étude du Ministère de l'Education nationale, les filles matheuses sont 6 sur 10 à s'orienter vers une filière scientifique. les garçons, eux, sont 8 sur 10. Pourquoi? Se trouve-ton là encore en face de ces stéréotypes qui contribuent à l'orientation sexuelle et à l'orientation professionnelle ?

Certainement. Car, comme le relève Isabelle Germain ("Si elles avaient le pouvoir", Ed Larousse) : si les hommes apparaisent comme plus carriériste que les femmes, c'est d'abord parce que leurs proches et leurs professeurs ont eu tendance à les pousser plus que les femmes et à les encourager à prendre des métiers qui, dans l'imaginaire collectif apparaisent plus scientifiques, plus rationnels, plus "masculins" en somme. "Quand dans les années 80 l'informatique était liée aux travaux de secrétariat (donc "féminins") une majorité de filles s'orientait vers ces filières. Quand dans les années 90 l'informatique est devenu le monde des hackers (donc "masculin"); les filles se sont désintressées de ces filières. Elles ont eu peur de perdre leur identité". Cette identité féminine que toute leur éducation leur a transmise.