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17/08/2014

Les conséquences parfois néfastes de la chasse au travail "dissimulé"

Certes, faire travailler quelqu'un sans payer aux organismes de sécurité sociale les cotisations prévues par la loi doit être réprouvé car c'est faire payer aux cotisants vertueux la charge de la dette sociale provoquée en partie par les fraudeurs.

Mais a-t-on pensé aux conséquences de cette chasse au travail dissimulé?

Quand un petit patron (la plupart des chefs d'entreprise sont d'ailleurs des "petits patrons") demande une aide ou une assistance à un tiers à l'entreprise, c'est-à-dire à une personne qu'il ne salarie pas, c'est peut-être tout simplement parce qu'il n'a pas les moyens de salarier quelqu'un sinon son entreprise s'arrêterait de fonctionner. Qu'il est peut être de l'intérêt de la collectivité et donc des cotisants vertueux de laisser cette entreprise vivre car, grâce à elle, la richesse nationale augmente et des consommateurs peuvent consommer sans être à la charge de la collectivité et donc notamment  des organismes de sécurité sociale.

Mais est-on conscient des ravages de certains côtés absurdes de cette chasse au travail dissimulé ?

Ainsi, pour l'URSSAF de Rennes, le fait pour un client dans un café de rapporter son verre au comptoir, c'est du travail dissimulé. Ainsi pour l'URSSAF du Nord, les jeunes filles qui défilent bénévolement en robe de mariée sont d'odieuses travailleuses illégales ou cette grand-mère qui donne un coup de main très occasionnel à ses enfants dans un restaurant est une délinquante. Ainsi pour l'URSSAF de Paris qui initie un contrôle visant à constater un travail dissimulé parce que la visiteuse qui a ouvert la porte du bureau d'un chef d'entreprise occupé au téléphone "pour rendre service" est une salariée qui s'ignore...

Sait-on que EMMAUS a été accusée d'occuper illégalement du personnel parce que cette association verse 20€ par semaine à ses compagnons bénévoles et a été redressée à ce titre de 500 000 € ?

Il y décidément quelque chose qui ne tourne pas rond en France...

 

 

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