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22/12/2015

Pour une gestion plus démocratique des retraites des salariés du privé

Les régimes de retraite des salariés du secteur privé gèrent les revenus de 14 millions de retraités et prélèvent 147 milliards d’euros de cotisations obligatoires sur 18 millions de salariés. 

Est-il normal que les administrateurs qui siègent dans leurs Conseils d’administration soient désignés et renouvelés sans élections
, et sans que les affiliés de ces régimes, retraités et cotisants, aient leur mot à dire ?

Non, bien sûr ! Et il n’est pas plus normal que certains de ces administrateurs ne soient même pas affiliés eux-mêmes à ces régimes du privé. C’est pourtant le cas. 

Il en est ainsi du propre président de la CNAV, Gérard Rivière, syndicaliste FO, qui a accompli toute sa carrière à la Poste, ou encore de Guy Charré, également syndicaliste FO, qui siège au Conseil d’administration de la CNAV et préside la Carsat Centre-Ouest, alors qu’il est agent hospitalier à l’hôpital public de Montmorillon. Et il en va de même au sein des régimes de retraite complémentaires des salariés du privé, l’AGIRC et l’ARRCO : ainsi, Eric Pérès, Secrétaire général de FO-Cadres, figure au conseil d’administration de l’AGIRC, mais a fait carrière à la préfecture des Hauts-de-Seine, à l’Education nationale et à la RATP.

Plus généralement, les membres des conseils d’administration des caisses de retraite du privé, même quand ils ont fait carrière dans le secteur privé, y sont nommés par des syndicats contrôlés par le secteur public, d’où vient la majorité de leurs adhérents. Ils défendent donc prioritairement les régimes spéciaux, en sacrifiant, si nécessaire, les intérêts des régimes du privé. 

C’est ce qui explique que ces derniers fassent les frais de toutes les réformes, tandis que les régimes spéciaux sont la plupart du temps épargnés (et lorsque d’aventure, leurs privilèges devenant trop voyants, ils font l’objet d’une mesure dite d’« alignement », ladite mesure est « compensée » par l’octroi d’autres avantages).

C’est pourquoi Sauvegarde Retraites combat pour la restauration de la démocratie sociale, en coopération avec de nombreux parlementaires. Avec l’appui actif de notre association, deux propositions de loi ont été déposées, l’une à l’Assemblée nationale et l’autre au Sénat, afin d’exiger :

  • que les administrateurs qui siègent aux Conseils d’administration des régimes de retraites des salariés du privé soient élus par les affiliés à ces régimes et non plus désignés par les syndicats, eux-mêmes contrôlés par les défenseurs des régimes spéciaux du secteur public ;
  • et qu’en outre, ces administrateurs soient eux-mêmes obligatoirement affiliés au régime qu’ils sont chargés d’administrer.

Mais il faut que ces propositions de loi soient votées le plus vite possible. C’est pourquoi Sauvegarde Retraites vous appelle à signer la pétition ci-jointe, adressée au Président de la République, François Hollande, pour restaurer la démocratie dans les régimes de retraites du secteur privé.

Pétition au Président de la République, M. François Hollande, pour une réforme démocratique de la gestion des régimes de retraite du privé

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