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27/09/2016

Les illusions de la formation...

Les partisans de la formation continue, c'est-à-dire la majorité des journalistes et des politiques, continuent de clamer les bienfaits de la formation continue.

Leurs arguments sont les suivants :

- "muscler son employabilité". Mais ils ne donnent jamais aucun exemple d'une formation qui permet de passer d'un métier à un autre ou de franchir une étape dans sa carrière. Parce que ces exemples n'existent pas. Tout ce qu'un employeur verra, c'est la formation de base et l'expérience acquise. La question est donc plutôt de réformer les formations de base. On a l'habitude en France de critiquer le diplôme. S'il est vrai que celui-ci, en soi, n'a pas une grande signification, il reste fondamental car il valide des années passées à se former l'esprit, à apprendre à apprendre, à s'ouvrir intellectuellement. Ce qu'on peut plus difficilement faire quand on est en poste. C'est donc la réforme des études de base (scolaires, secondaires et universitaires) et la réforme de l'orientation qu'il faudrait entreprendre. Quant à l'expérience, c'est à chacun de veiller à ne pas s'enfermer dans un emploi ou une activité qui ne permet pas d'évoluer. C'est à chacun de veiller à son employabilité par sa gestion de carrière, par sa curiosité permanente, par son comportement au sein des entreprises...

- "mettre à jour ses connaissances". Parce que le monde va vite et ce qu'on a appris devient vite dépassé. Ce n'est pas faux, mais cela ne peut se faire qu'à la faveur de petits modules très orientés techniquement de un à deux jours.

- "acquérir un diplôme" au travers d'une démarche de valorisation des acquis de l'expérience (VAE). Qu'on cite un exemple d'employeur qui accorde une valeur technique à ces VAE au moment de l'embauche! La seule chose que l'employeur appréciera, c'est que le salarié s'est absenté de son poste pendant un temps qu'il n'a pas consacré à ses tâches et qu'il risque à l'issue du processus de validation de quitter son entreprise. Sans démissionner bien sûr mais en obtenant une rupture conventionnelle... La promotion de la démarche aboutissant à la VAE, c'est d'ailleurs contradictoire avec la promotion d'une saine gestion des carrières AU SEIN de l'entreprise.

- "se reconvertir". Changer de métier n'est pas possible après une formation, aussi bonne soit-elle. Parce qu'on n'embauchera jamais un salarié non débutant qui n'a pas l'expérience du métier considéré et parce que la période consacrée à la formation, nécessairement longue puisqu'il s'agit d'une formation "lourde" sera une période sans travail qui aura maintenu le salarié loin de l'entreprise, surtout s'il est en recherche d'emploi...

Nouvelle envolée du chômage !

Au mois d’août 2016, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi en catégorie A a augmenté de 50 200 personnes en France métropolitaine. Cela représente une hausse de 1,4 % par rapport au mois précédent, de quoi largement compenser la baisse spectaculaire de 19 000 personnes inscrites en catégorie A en juillet.

En août, 3,5 millions de personnes étaient donc inscrites dans les registres de l’organisme. En tout, c’est-à-dire en comptant les travailleurs en activité réduite et les chômeurs en formation, le nombre de demandeurs d’emploi en France métropolitaine s’établit à 6,2 millions de personnes pour le mois d’août.